La séroprévalence reste pour certaines catégories da la population
Le ministère de la Santé publique et de lutte contre le Sida et le CNLS (conseil national de lutte contre le Sida ) en collaboration avec d’autres partenaires a organisé mardi le 23 septembre 2025 un atelier d’échange d’informations avec les professionnels des médias sur l’état de la réponse nationale au VIH/Sida. Cet atelier est organisé au moment où une partie de la population burundaise commence à relâcher les mesures de prévention contre le VIH/Sida, alors que le fléau et constitue toujours une menace de la santé publique au niveau national.

Dans son mot d’ouverture, Dr Jean Baptiste Nzorironkankuze, secrétaire exécutif permanent du CNLS a indiqué que ce n’est plus un secret pour personne que le VIH /Sida constitue un grand problème de santé publique pour toute la région d’Afrique sub-saharienne en général mais plus particulièrement pour le Burundi car la séroprévalence reste pour certaines catégories de la population ayant un comportement à plus haut risque.
Selon Dr Jean Baptiste Nzorironkankuze, le taux de séroprévalence au niveau de la population en général est passé de 6% en 2002 et a atteint 0.9% en 2017 selon l’étude démographique de santé réalisée en 2017. Il a expliqué aussi que force est de constater que la faible prévalence au sein de la population générale cache des disparités importantes au sein de la population les plus exposées au VIH/Sida où on observe une prévalence plus élevée.
Dr Nzorironkankuze a indiqué qu’actuellement, l’Onu (Organisation des Nations unies) s’est donné un objectif à atteindre sur l’élimination du VIH/Sida d’ici 2030. Il a rappelé aussi qu’au Burundi, « nous avons une Vision Burundi pays émergent en 2040 et pays développé en 2060. Pour aller dans la logique de cette Vision, on doit faire tout le nécessaire pour éliminer le VIH/Sida, étant donné qu’il constitue un fardeau à la population burundaise».
Dr Nzorironkankuze a donné l’ exemple d’une étude récente faite sur l’estimation des ressources et dépenses liées au VIH/Sida qui a montré que le Burundi avec les partenaires au développement qui dépense beaucoup de fonds dans la lutte contre le VIH/Sida. Cette étude a montré qu’en 2023, le Burundi appuyé par ses partenaires au développement a dépensé autour de 103 milliards de francs burundais par an dans la réponse contre le VIH/Sida pour que le Burundi achèmine. Dans la Vision 2040, on doit éliminer le VIH/Sida, pour que ces fonds puissent servir à d’autres activités de développement du pays, telles que la construction des hôpitaux et d centres de santé, l’achat des équipements médicaux modernes, a-t-il expliqué.
La presse joue un rôle essentiel
Quant à Ernest Nyabenda, conseillé au secrétariat permanent au ministère de la Communication et des médias, a indiqué que le VIH/Sida demeure un problème majeur de santé publique au Burundi touchant toutes les couches de la population, en particulier les jeunes et groupes vulnérables. Malgré les efforts du gouvernement et ses partenaires, la lutte contre cette pandémie nécessite l’implication de tous les secteurs y compris les medias. Il a ajouté que c’est dans ce contexte que la presse orale et écrite joue un rôle essentiel dans la sensibilisation, l’éducation et la mobilisation de la population.
Fidèle Hatangimana