Lors d’une conférence organisée et animée, le lundi 04 Novembre 2024 par l’Union des personnes handicapées du Burundi UPHB, en collaboration avec le Conseil pour l’éducation et le développement (Coped) et l’Organisation diocésaine de développement de Bujumbura (Oddbu) en sigle, sous le thème de la gratuité des services de rééducation et le soutien communautaire pour les enfants handicapés de moins de 5 ans, Gabriel Kaneza coordinateur du projet «Kura wisanzuye kibondo» signifiant «Cher enfant, grandis dans l’épanouissement intégral», était l’invité pour répondre aux questions des journalistes.
Sur la question de savoir les raisons qui ont poussé l’UPHB de soutenir les enfants de moins de 5 ans, Gabriel Kaneza a fait savoir que c’est à partir de la petite enfance, période à laquelle s’observe plus de vulnérabilités surtout chez les enfants vivant avec handicap. Il montre combien de fois les droits de ces enfants sont pris à nu par la communauté en les cachant dès leur naissance et en donnant des noms liés à leur handicap, source de leur sous estimation. Ainsi fustige-t-il elle, le ministère de la Santé publique n’a pas prévu sur la liste à remplir, l’indicateur handicap qu’il faut cocher pour que les enfants vivant avec handicap trouvent sa place respective, afin de bénéficier la gratuité des soins de santé et de scolarité au même titre que les autres enfants.
S’agissant la stratégie utilisée pour réussir cette mission, Gabril Kaneza a signifié que l’UPHB travaille en franche collaboration avec les parties prenantes comme les animateurs communautaires, le Caritas ainsi que l’Organisation diocésaine pour le développement de Bujumbura à travers les groupements chrétiens qui contribuent à préciser le référencement des enfants handicapés et à la protection de leurs droits.
Après cette identification, l’UPHB contribue en guidant les familles ayant les enfants vivant avec handicap de se rendre au centre de santé spécifique à ces derniers.
Le résultat attendu du projet «cher enfant, grandis dans l’épanouissement intégral» est de pouvoir avoir un référencement exact permettant de savoir le nombre d’enfants vivant avec handicap au Burundi afin de créer des centres de garderie pour leur encadrement et leur orientation vers le développement durable et inclusif.
Nécessité d’une attestation d’indigence
Le coordinateur du projet au sein de l’UPHB précise que le ministère de la santé publique et de la lutte contre le sida en collaboration avec le ministère de la solidarité, pourra accepter la délivrance et la présentation des attestations d’handicap chez les enfants vivant avec handicap afin de faciliter l’accès aux soins de santé et aux autres services. Il appelle le ministère de la solidarité, de prendre en main davantage, la protection des enfants vivant avec handicap dès leur petite enfance jusqu’au dernier jour de la vie.
Jean Claude Mpawenimana