L’Union des personnes handicapées du Burundi (UPHB) en collaboration avec le Bureau central de recensement(BCR) a organisé, le mercredi 19 juin 2024, une réunion à l’endroit du public et des leaders des personnes vivant avec handicap pour mobiliser les ménages à se faire recenser et faire recenser leurs membres avec vivant avec handicap dans le prochain recensement qui bat son plein. Caritas Kamikazi, vice-présidente de l’UPHB, interpelle tous les ménages à ne pas cacher leurs membres vivant avec handicap lors dudit recensement afin de faciliter dans l’élaboration des projets et programmes du pays.
L’objectif du Recensement général de la population, de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage (RGPHAE) est de mettre à la disposition des utilisateurs réels ou potentiels des données statistiques officielles pour des fins de planification, de suivi-évaluation, de recherche et de l’enseignement, d’affaires. Le recensement proprement dit, en débutant par le dénombrement, principal aura lieu au mois d’août 2024.
Milton Mugisha, Directeur de l’intégration sociale au ministère ayant les droits de la personne humaine et du genre dans ses attributions, dans son mot d’ouverture des activités de la réunion, a indiqué que promouvoir et protéger les droits de l’Homme en général et ceux des personnes vivant avec handicap en particulier est l’une des priorités du gouvernement burundais pour améliorer l’Etat de droit. « Le Burundi a signé la Convention internationale des droits des personnes handicapées le 27 avril 2007 et l’a ratifié le 14 mars 2014.C’est dans cette optique que l’Etat du Burundi a l’obligation de soutenir les efforts des organisations oeuvrant dans ce domaine et cela permet de faciliter des projets et programmes du pays », a-t-il témoigné. L’objectif, a-t-il ajouté, est de pouvoir donner l’accès à cette catégorie des personnes dans cette noble activité.
Ne laisser personne de côté
Nicolas Ndayishimiye, Directeur général de l’Institut national de la statistique du Burundi(INSBU) et président du Bureau Centrale de Recensement (BCR) a souligné que, pour atteindre l’objectif de l’inclusion, il faut passer à la vitesse supérieure pour sensibiliser la communauté en général et les familles ayant des personnes vivant avec handicap en particulier de participer activement à l’obtention des données fiables sur ce groupe de personnes. Dans cet aspect dit-il, le rôle potentiellement joué par les administratifs de base et les médias est crucial dans les actions de sensibilisation. Il a demandé à toutes les catégories de personnes de participer a audit recensement sans exception aucune.
« Mieux faire une inclusion des personnes handicapées, c’est l’une des meilleures voies de répondre aux objectifs du gouvernement, un pays émergent en 2040 et développé en 2060 », a souligné Mme Kamariza. Elle a, à cet effet, souligné que la présente réunion fait partie des autres activités programmées à réaliser, qui rentrent dans le cadre du suivi à faire le constat des défis persistants en matière de mobilisation des personnes vivant avec handicap. Elle a interpellé les organisateurs du prochain recensement d’intégrer les personnes vivant avec handicap dans ce processus.
Un corps différent est incapable d’auto gestion
Jérôme Nibasumba, l’un des orateurs du jour, a montré l’aspect handicap dans la communauté notamment la perte de certains droits en défaveur des personnes vivant avec handicap et les barrières à l’inclusion notamment la stigmatisation, les barrières physiques etc. Face à cela, il a souligné que l’ensemble de la société devrait adapter son environnement physique, ses attitudes sociales et avec une conception universelle d’esprit qui éradique la marginalisation et élimine complètement l’idée qu’un corps différent est incapable d’autogestion.
Donathe Ndayisenga