L’UE (Union-européenne) intervient dans différents domaines prioritaires en cohérence avec plusieurs axes du Plan national de développement du Burundi (PND) Burundi-2018-2027. Le montant de la programmation indicatif multi annuel pour le Burundi (2021-2024) est de 194 millions d’Euros. Cela a été dit le 3 juin 2022 par l’ambassadeur de l’UE au Burundi, Claude Bochu, lors de la conférence de presse sur les préparatifs de la Journée de la coopération UE-Burundi, organisée le 10 juin 2022.
Trois principaux domaines d’intervention figurent parmi les domaines prioritaires. Il s’agit de la croissance inclusive, durable et créatrice d’emploi, du développement humain et services de base ainsi que la bonne gouvernance et de l’Etat de droit.
Concernant la croissance inclusive, durable et créatrice d’emploi, l’UE intervient d’abord dans l’axe développement rural. Pour l’ambassadeur Bochu, cet axe concerne le développement d’une agriculture durable et résiliente, ouverte au marché national et régional avec une attention particulière à l’inclusion des jeunes et des femmes. Une attention particulière est posée également sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle et les chaines de valeur agricoles. Ensuite, sur l’axe énergie, l’UE contribue à l’amélioration de l’accès à l’énergie renouvelable (Réhabilitation et extension du réseau de distribution d’électricité, appui à l’amélioration de l’accès à l’électricité en milieu rural) et de cuisson propre (Vulgarisation de systèmes améliorés de cuisson et de développement de combustibles alternatifs au bois/charbon de bois). Enfin, pour l’environnement, elle intervient dans la gestion durable des ressources naturelles et protection de la biodiversité qui sont menacées par la forte densité et la croissance démographique.
Dans le domaine du développement humain et services de base, l’UE intervient sur l’axe santé en soutenant l’augmentation de la couverture sanitaire universelle et à l’amélioration de la qualité de l’offre de services de santé, avec une attention particulière pour les femmes et les jeunes. Sur l’axe eau, hygiène et assainissement, elle contribue à l’augmentation de l’accès à l’eau potable et à des services d’hygiène et assainissement améliorés, en milieu tant urbain que rural. S’agissant de l’axe éducation, elle intervient au renforcement de l’éducation fondamentale et de la formation professionnelle. L’éducation supérieure sera prise en compte à travers le programme Erasmus +.
L’UE intervient aussi dans le domaine de la Bonne gouvernance et l’Etat de droit. Elle contribue au renforcement de la démocratie et de la paix avec une attention particulière aux aspects liés à la réconciliation et à la gestion de la mémoire. Au point de vue de la gouvernance économique, elle soutient l’amélioration du climat des affaires à travers le développement d’un cadre de réglementation facilitant le commerce et les investissements.
Quant aux aspects transversaux de Gestion de l’information produit (PIM), M. Bochu dit que la culture, le genre et la société civile sont intégrés dans le PIM de façon transversale comme moyen pour renforcer la liberté d’expression et la création d’opportunité remplacer d’emplois chez les jeunes. La prévention des risques de désastres naturels (sécheresses, inondations, glissements de terrains), sanitaires (malaria, choléra, Covid-19, Ebola), et l’adaptation au changement climatique sont aussi intégrées de façon transversale.
Eric Mbazumutima