Selon le communiqué de l’Union africaine rendu public le 27 avril 2021, le conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a décidé de mettre fin au mandat de la mission d’observateurs des droits de l’Homme et d’experts militaires au Burundi le 31 mai 2021. Le parti Radebu se réjouit de la fin de l’isolement diplomatique et la fin des sanctions qui avaient été prises injustement contre le Burundi.
Le président du parti Radebu (Rassemblement des démocrates pour le développement au Burundi) Jean de Dieu Mutabazi a fait savoir que le Burundi a d’abord été enlevé de l’ordre du jour par le Conseil de sécurité des Nations unies il y a quelques mois. Le Burundi ne présentait aucune forme de menace pour la paix mondiale. Après cette décision prise par des grandes puissances comme la Russie, la Chine, les Etats unis d’Amérique, l’Angleterre et la France, les autres organisations en l’occurrence l’OIF ont suivi, a dit M. Mutabazi.
Pour le cas de l’Union européenne, M. Mutabazi a fait savoir qu’elle a décidé de reprendre le dialogue avec le Burundi sous le réchauffement qui a été concrétisé par une série de dialogues et une tournée du ministre burundais ayant les affaires étrangères dans ses attributions Albert Shingiro.
Dans le récent communiqué de l’Union africaine, elle a décidé, à la lumière des progrès significatifs accomplis et des développements positifs constatés au Burundi, de mettre fin au mandat de la mission des observateurs des droits de l’Homme et d’experts militaires. Cela a été fait en conformité avec les règles et règlements administratifs de l’Union africaine et de retirer le Burundi de l’ordre du jour du conseil.
Pour le parti Radebu, M. Mutabazi a indiqué qu’il ne peut que se réjouir de la fin de l’isolement diplomatique et la fin des sanctions qui avaient été imposées injustement depuis le coup d’Etat manqué du 13 mai 2015.
Le Burundi, un pays indépendant et souverain
M. Mutabazi a saisi de l’opportunité pour féliciter et encourager les hautes autorités du pays qui ont défendu les intérêts supérieurs de la Nation, l’indépendance et la souveraineté du Burundi. Ici, M. Mutabazi a souligné que le fait d’organiser les élections générales de 2020 avec ses propres moyens, le Burundi a prouvé à la face du monde que c’est un pays véritablement indépendant et souverain.
Quand il a pris le pouvoir, le chef de l’Etat Evariste Ndayishimiye a pris le bateau du pèlerin pour rendre visite à ses homologues. Selon M. Mutabazi, cela permet de confirmer que la page de l’isolement et des sanctions injustes prises contre le Burundi est en train de tourner définitivement.
Aujourd’hui, c’est l’ère de l’ouverture, a dit M. Mutabazi. Cela peut nous conduire, a-t-il dit, à l’optimisme et nous permettre d’attendre pour bientôt des retombées positives au niveau économique et social.
Une décision qui ne plaît pas à tout le monde
Ces avancées diplomatiques et politiques ne peuvent pas satisfaire à tout le monde. C’est pourquoi l’on voit ici et là, a dit M. Mutabazi, des groupuscules de terroristes comme il y en a partout dans le monde, qui peuvent se permettre d’attenter à la vie des citoyens paisibles. Cela a été remarqué récemment à Muramvya, à Mwaro et à Ruhagarika. M. Mutabazi a saisi de l’occasion pour condamner énergétiquement ces récentes attaques des terroristes et demande aux autorités habilitées de les identifier et de les traduire en justice. Il réitère ses condoléances aux familles des victimes de ces attaques. M. Mutabazi lance un appel à tous les Burundais sur toutes les collines du pays d’être vigilants, de collaborer avec les forces de l’ordre et l’administration en vue de dénoncer toutes les situations jugées suspectes. Cela permettra de maintenir la paix et la sécurité chèrement acquises, a-t-il précisé.
Martin Karabagega