Pascal Nsabimana est moniteur agricole de la colline Gihama, de la zone Gatsinda en commune Mwumba dans la province de Ngozi. Dans un entretien qu’il nous a accordé, le vendredi 20 mai 2022, il parle de sa contribution dans l’amélioration de la production agricole. Il se réjouit aussi de la bonne collaboration avec les agriculteurs de cette colline dans ce processus même si les défis ne manquent pas.
M. Nsabimana indique qu’il suit avec attention les enseignements des techniciens agricoles pour ensuite les partager aux agriculteurs de sa colline. Il indique que le premier principe pris pour améliorer la production agricole est la protection des terres cultivables par le traçage des courbes de niveau. « En commençant par moi-même, j’invite les habitants de la colline de ma circonscription à tracer les courbes de niveaux sur les pentes en vue de lutter contre l’érosion », explique-t-il. Il précise que les agriculteurs de cette localité ont favorablement répondu à son appel du fait que même l’administration s’implique dans cette activité. Le deuxième principe, selon le moniteur agricole Nsabimana, est la mise en commun des terres cultivables afin de cultiver la même culture pour chaque saison. «Nous choisissons à chaque saison, une seule culture à cultiver pour tout le monde et les agriculteurs y sont habitués », ajoute M. Nsabimana.
Le rendement est satisfaisant
Il témoigne qu’en mettant en pratique ces deux principes, la production du maïs, du haricot et du riz a sensiblement augmenté dans ces derniers jours. Toujours dans le cadre de l’augmentation de la production sur la colline Gihama, M. Nsabimana indique que les agriculteurs sont aussi sensibilisés à continuer de cultiver même pendant la saison sèche. « En plus des cultures dans les vallées pendant la saison culturale C, les agriculteurs de la colline Gihama sont aussi conscients qu’il faut irriguer les champs des collines là où c’est possible », précise-t-il.
Dans ce processus d’amélioration de la production agricole, M. Nsabimana parle des défis qui se posent. Il signale entre autres le retard souvent enregistré dans l’obtention du fertilisant Fomi et le cas de certains agriculteurs qui ne sont pas encore convaincus de la mise en communs des terres cultivables.
Eric Sabumukama