Dans une communication du porte-parole du ministère de la Santé publique et de la lutte contre le Sida, Jean Bosco Girukwishaka a fait savoir qu’il y a trois cas de recrutement irrégulier et frauduleux récemment découverts au sein de ce ministère.Trois cadres de ce ministère dont le chef de service de la direction des ressources humaines, un cadre de ce même service et un cadre du service d’information ainsi que trois recrutés sont détenus au Service national de renseignement pour des investigations.
« Il fut un moment qu’il y avait des demandes sur des questions d’éclaircissement concernant les rumeurs qui se propageaient selon lesquelles il y aurait des recrutements abusifs moyennant les pots -de- vin, ce qu’on a toujours nié parce qu’on savait que les recrutements réguliers se font au sein de la commission nationale de recrutement et de façon transparente. On avait du mal à comprendre qu’il y aurait des cas recrutés de façon frauduleuse et irrégulière », a fait savoir Jean Bosco Girukwishaka.
Récemment,on a découvert que trois cadres du ministère de la Santé publique et de la lutte contre le Sida recrutaient du personnel soignant et non soignant de façon irrégulière et frauduleuse. Il s’agit de Boniface Irangabiye, chef de Service au sein de la direction des ressources humaines, Cynthia Congera, cadre au service des ressources humaines et Léonce Barankanyira du service de l’information mais qui œuvrait comme commissionnaire pour contacter les personnes en quête de l’emploi.
Des investigations ont été faites
au sein du ministère
Le porte-parole a indiqué qu’ils l’ont su récemment lorsqu’ une personne répondant au nom de Cléophas Tuyisabe a reçu une lettre d’affectation à la Direction provinciale de la santé de Ruyigi en date du 7 juin 2021. « Le médecin directeur a exposé ses doutes concernant la lettre et qu’ il a déposée au cabinet du ministre. C’est par là que des investigations ont été menées, ce qui a abouti à arrêter ces trois employés qui faisaient ces magouillent et qui ont avoué avoir déjà recruté deux autres, notamment Samson Ntakirutimana qui était affecté au bureau provincial de santé (BPS) de Cibitoke en date du 27 mai 2020 et Marcelline Ndayishimiye affectée au BPS de Rutana en date du 16 septembre 2020 », a indiqué le porte-parole. Ces deux derniers, il y a presqu’une année qu’ils sont au service et ont perçu régulièrement leurs salaires. M. Girukwishaka a signalé , qu’il y aurait d’autres cas et que c’est pourquoi ces trois cadres ont été remis au Service national de renseignement pour des investigations et d’éventuelles poursuites judiciaires.
Décisions déjà prise au niveau
du ministère
Le porte-parole a précisé qu’au sein du ministère, on a commencé à vérifier dans les lettres de ces deux dernières années afin de débusquer d’autres cas d’irrégularité. Le ministère a déjà procédé à la suspension par mesure d’ordre de ces trois employés mais aussi à la suspension de leurs salaires. Pour les trois personnes recrutées, le ministère a déjà annulé leur affectation et suspendu le salaire des deux qui avaient déjà commencé à le percevoir. Le chef de service Irangabiye a avoué avoir demandé 1 500 000 ou 2 000 000 FBu aux personnes auxquelles il rendait ce service.
La vigilance s’impose
Selon M. Girukwishaka, le ministère de la Santé publique profite de cette occasion pour appeler la population à la vigilance afin de ne pas se faire escroquer par ces gens qui se disent être capables de donner de l’emploi moyennant des pots- de -vin. Il a signalé que les recrutements au sein du ministère se font à travers les appels d’offres, à travers la commission nationale de recrutement et cela de façon transparente. Le porte-parole a souligné que le ministre en charge de la Santé publique n’a pas de page facebook, il faut éviter les escrocs qui se font passer pour le ministre.
Eliane Nduwimana