Se déplacer en Mairie de Bujumbura devient de plus en plus difficile. Des longues files d’attente pour les bus s’observent dans presque toutes les rues des quartiers le matin, et le soir aux arrêts de bus du centre ville. Cependant, monter à bord d’un bus demande d’être fort car presqu’aucune régulation ne s’observe aujourd’hui. Cela étant, des spéculations sur les prix des tickets et la naissance de nouveaux arrêts de bus s’observent. Au sein de l’Atrabu, ils indiquent que la situation est due à la pénurie du carburant, mais ils appellent les conducteurs au respect de la loi et des normes du travail.
«Nous sommes trop fatigués du désordre qui s’observe dans le transport en commun depuis la pénurie du carburant et la hausse du prix. Lorsque les prix du carburant à la pompe et du bus ont été revus à la hausse, nous avions pensé que la circulation en ville et dans les quartiers à l’aide des moyens de transport en commun allait être facile. Mais malheureusement, le problème persiste. Aujourd’hui pour monter à bord d’un bus, certains usent de leurs forces pour se frayer un passage au niveau de l’entrée du bus. Cela signifie que lorsque l’on n’utilise pas la force, on doit attendre.», ont indiqué Jean Jacques Niyigaba et Landry Nishimwe, sur une file d’attente d’un bus au Nord de la mairie de Bujumbura.
M. Niyigaba et Nishimwe dans leur indignation font savoir qu’il s’observe maintenant des spéculations continuelles sur les prix du ticket du bus. Il arrive que l’on monte à bord de deux bus pour se rendre au centre-ville et deux bus au retour. Selon ces derniers, les spéculations résultent du fait de vouloir gagner trop d’argent pour les conducteurs des bus. A l’heure actuelle, dans le Nord de la capitale, les bus transportant les passagers de Kamenge-Kinama n’atteignent plus tous, les destinations habituelles car ils ne s’arrêtent qu’à l’endroit appelé Terminus. Les bus assurant le transport des passagers du centre-ville vers Kinama ont leur arrêt bus au marché Kinama. Cela implique que les passagers à bord des bus s’arrangent autrement pour regagner leurs demeures. Après un long jour épuisant à la recherche du pain quotidien, il s’ajoute un trajet à pied ou la prise d’un autre moyen de déplacement pour arriver à la maison, occasionnant ainsi des dépenses additionnelles. Il en est de même lorsque l’on quitte la maison pour le centre ville le matin. Parfois les bus n’arrivent pas aux arrêts de bus prévus. Les passagers sont contraints de s’arranger autrement. Nos interlocuteurs ont signalé aussi que les chauffeurs des bus et les convoyeurs peuvent décider de changer d’itinéraire pour des quartiers ou le prix est supérieur. Par exemple, les bus de Kamenge-Kinama peuvent emprunter le chemin de Maramvya ou Buterere et ceux de Gasenyi-Mirango-Rond point cheminent vers Busigo-Itonde pour recevoir plus d’argent que ce qui est prévu.
Abandonner les passagers en cours de route est puni par la loi
Du côté de l’Association des transporteurs du Burundi (Atrabu), ils expliquent que les spéculations sont liées à la pénurie du carburant qui s’observe dans le pays pendant près de cinq mois maintenant. Ils indiquent qu’au moins 60% des bus sont en attente d’être servi dans différentes stations services ces afin de s’approvisionner en carburant. Il a, à cet effet, fait savoir que malgré cette situation, l’Atrabu condamne fermement le mauvais comportement d’abandonner les passagers à mi-chemin. Un tel comportement est sanctionné par les règlements sur le transport en commun. Mais, il a avancé que la résolution de ce problème est possible si le carburant est disponible comme auparavant. Charles Ntirampeba revient sur la question des nouveaux les arrêts de bus qui sont entrain de naître où les chauffeurs n’atteignent plus arrêts bus légalement connus. Selon lui, ce comportement des chauffeurs est déplorable et il leur lance un appel vibrant pour respecter les règles et lois de travail. M. Ntirampeba a aussi interpelé les passagers à rétablir l’ordre en dénonçant auprès des autorités habilitées sur place, les conducteurs qui les abandonnent en cours de chemin, afin d’être rétabli dans leurs droits.
La déviation d’itinéraire résulte de la pénurie du carburant
A-propos de la déviation d’itinéraire, la représentation de l’Atrabu indique que la situation actuelle de la pénurie du carburant est la vraie cause. Selon M. Ntirampeba, il est quasiment impossible de contrôler les chauffeurs dans cette situation car ils partent là où il y a la clientèle. Notre interlocuteur a ainsi fait savoir que la meilleure solution possible serait d’avoir des stations service de carburant réservées aux véhicules de transport rémunéré tout en palliant la pénurie du carburant afin que les bus soient disponibles et en abondants dans tous les quartiers.
Laurent Mpundunziza