
M.Suguru : «Très peu de Burundais connaissent les richesses de la grande forêt de Kibira du Burundi» (Photo Yvette Irambona)
Lors de l’ouverture des Etats généraux du secteur du tourisme, édition 2024, le mardi 27 février 2024, le président de la CFCIB (Chambre fédérale du commerce et d’industrie du Burundi) Olivier Suguru a montré les opportunités touristiques au Burundi. Pour lui, énumérer des merveilles du Burundi, cela pourrait prendre des journées entières.
« Le Burundi compte jusqu’aujourd’hui 249 sites touristiques recensés mais seulement 23 sont reconnus comme tel. En d’autres termes, un touriste pourrait faire plus de deux mois à faire le tour du Burundi sans parvenir à visiter tous les sites », a indiqué Olivier Suguru, président de la CFCIB.
La plupart d’attractions touristiques du Burundi restent incontestablement le lac Tanganyika qui s’étend de Gatumba jusqu’à Kabonga, sur une linéaire de 130 Km. Ce lac aux eaux thermus est le deuxième lac le plus profond au monde après le lac Baikal en Russie. La profondeur maximale du lac Tanganyika est de 1 470m soit 1,5 Km de profondeur. Sa superficie totale est de 39 200 Km2 faisant de ce lac, le lac le plus étendu d’Afrique après le lac Victoria qui totalise une superficie de 68 800 Km2.
Des potentialités non exploitées
Le lac Tanganyika regorge d’espèces de poissons endémiques. Les hippopotames et les crocodiles peuplent ce lac de Gatumba à Kabonga. Sur ce lac, les bateaux de croisière avec restaurants à bord, les sports et ski nautiques, la nage, sont autant de potentialités qui restent toujours et jusqu’aujourd’hui non exploitées, d’après le président de la CFCIB.
En ce qui concerne le tambour du Burundi, il a été classé parmi le patrimoine mondial de l’Unesco. La forêt de la Kibira, quant à elle, est un véritable sanctuaire de singes et de chimpanzés, de types d’arbres endémiques, « très peu de Burundais connaissent les richesses de cette grande forêt du Burundi », a-t-il déploré.
Pour ce qui est du parc de la Ruvubu, il s’étend sur trois provinces à savoir Karusi, Muyinga et Cankuzo ; il compte plus de 1 500 buffles et d’autres animaux sauvages. Le parc de la Rusizi, quant à lui, est connu pour ses nombreux crocodiles, hippopotames ainsi que les oiseaux migrateurs et saisonniers.
Il y a également les forêts de Vyanda et de Kigwena, les chutes de la Karera, la source la plus méridionale du Nil, les danses culturelles, des paysages diversifiés de plaines, etc.
Pour M. Suguru, le Burundi, un havre de paix, devrait être une destination touristique très prisée si et seulement si un marketing touristique approprié était mené.
Yvette Irambona