Au moment où le Burundi abritera du 28 au 31 octobre de cette année, le 23e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa), les journalistes ont posé des questions au ministre de tutelle, lors d’un point de presse tenu le mardi 22 octobre 2024, dans le but de savoir les intérêts de la tenue de ce sommet à Bujumbura pour le pays. Etant dans le processus d’intégration dans cette communauté, Marie Chantal Nimbere signale que ce sera une occasion pour le Burundi d’avancer cet agenda d’intégration.
Concernant les attentes du Burundi sur la tenue de ce 23e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du Comesa, le ministre du commerce a fait savoir que les avantages d’accueillir ce sommet dans notre pays sont nombreux d’autant plus que le Burundi, via sa politique, s’est engagé dans l’augmentation du taux des échanges commerciaux avec les Etats membres de cette communauté, plus précisément dans le cadre de la tripartite Comesa, EAC et Sadec.
«Le Burundi aura également des responsabilités dans l’hébergement de ce sommet, parce qu’il présidera toutes les réunions issues de l’agenda de ce 23e Sommet des chefs d’Etat et gouvernement du Comesa», a ajouté Mme Nijimbere. Elle a cité la réunion de tous les actionnaires du Comesa, le Conseil des ministres de la coopération et des affaires étrangères des pays membres du Comesa, ainsi qu’une réunion technique des chefs d’Etat prévue en marge dudit sommet. « Notre pays profitera également de son expérience de la présidence de la Communauté est africaine (EAC), dans le but de pouvoir faire avancer l’agenda d’intégration effective au sein du Comesa», a informé la ministre Nijimbere.
La paix et la sécurité, clé du succès pour toutes initiatives du Comesa
Pour ce qui est des grands défis auxquels font face le Comesa, surtout dans l’accomplissement et la mise en œuvre de son agenda, la ministre Nijimbere a mentionné que, depuis ces derniers temps, on a constaté que la paix et la sécurité au sein de cette communauté constitue un grand défi, et handicape l’exécution de pas mal de programmes. « Comme dans certains pays du Comesa, il s’observe l’insécurité, et que cette dernière fait partie des éléments incontournables dans l’atteinte des objectifs de cette organisation, c’est pour cette raison que les chefs d’Etat et de gouvernement se sont mis d’accord pour que l’agenda paix et sécurité figure également parmi les grandes priorités au sein de la communauté», a expliqué Mme Nijimbere. Car, a-t-elle affirmé, le développement durable de nos pays, l’amélioration des conditions de vie de nos populations, la facilitation et la stimulation des investissements régionaux et internationaux, ainsi que la facilitation des échanges commerciaux, qui sont les principaux objectifs du Comesa ne seront plus possibles tant que la paix et la sécurité ne règnent pas dans cette communauté.
Avit Ndayiragije