Sous l’égide de la Première vice-présidente du Sénat Denise Ndadaye, les sénateurs se sont réunis le mercredi 14 février 2024 au palais des congrès de Gitega, pour analyser et adopter le projet de loi portant ratification par la république du Burundi de l’accord de don N°E2650-BI entre la république du Burundi et l’Association internationale de développement (Ida) relatif au Projet pour l’emploi et la transformation économique (Prête) au Burundi signé à Bujumbura le 14 décembre 2023. Le ministre des Finances, du budget et de la planification économique Audace Niyonzima était l’envoyé du gouvernement pour exposer les motifs de ce projet de loi.
Le ministre Niyonzima a indiqué que pour consolider sa trajectoire de développement, le Burundi est en train de se doter d’un nouveau modèle de croissance qui bénéficiera au développement du secteur privé. En améliorant les conditions de la compétitivité du secteur privé et du développement des chaînes de valeur, poursuit M. Niyonzima, Le Burundi approfondira ses échanges avec le reste de l’Afrique de l’Est et au-delà. L’intégration des micros, petites et moyennes entreprises (MPME) dans les chaînes de valeur internationales pourrait avoir des retombées importantes dans le pays.
Poursuivant son exposé, le ministre Niyonzima a indiqué cet accord a pour objectif d’améliorer l’accès des MPME au financement, en particulier pour ceux détenues par des femmes et des réfugiés pour augmenter la création d’emplois via les MPME dans les chaînes de valeur ciblées. Il a précisé que le montant total du financement proposé pour cet accord est de 100 millions de dollars américains, dont 20 millions proviennent de la fenêtre pour les communautés d’accueil et les réfugiés.
Parmi les inquiétudes des sénateurs à propos de ce projet de loi figure celle de savoir à qui est confiée la gestion de ce projet afin qu’il n’y ait pas de mauvaise gestion. Le ministre Niyonzima a précisé que l’unité de gestion du projet est hébergée à l’Agence de développement du Burundi (ADB) parce que, explique-t-il, comme l’ADB est chargée de la promotion du secteur privé, ceux qui seront chargés de la mise en exécution du projet seront progressivement formé par cette agence pour que, même après l’échéance du projet, ces derniers continuent le suivi des activités réalisées. Pas mal d’autres questions des sénateurs ont trouvé des réponses favorables.
Après une analyse approfondie de ce projet de loi, les sénateurs l’ont adopté à l’unanimité.
Eric Sabumukama