![Sénat du Burundi](http://lerenouveau.bi/wp-content/uploads/2023/08/Senat-2-1.jpg)
Les ministres invités ont répondu aux questions des sénateurs (Photo Joseph Mvyariyehe)
Ce mercredi 16 août 2023 à Gitega, les sénateurs se sont réunis dans une séance plénière où le ministre de l’Intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique Martin Niteretse, celui des Finances et de la planification économique Audace Niyonzima et celui en charge du commerce Marie Chantal Nijimbere, ont répondu aux questions orales des sénateurs en rapport la hausse des prix au Burundi.
Ces derniers jours, il se remarque la hausse des prix des produits locaux, notamment, le sucre de Sosumo, le ciment de Buceco, les produits Brarudi et autres. Les sénateurs ont accueilli les trois ministres et leur ont posé des questions en rapport avec cette situation qui entraine des lamentations de la population. La question générale adressée à ces trois ministres était de savoir s’ils entrent en contact avec les industries de productions des produits locaux, avant de prendre les décisions de hausser les prix.
Le ministre de l’Intérieur du développement communautaire et de la sécurité publique, Martin Niteretse, a dit que la décision de son ministère de retirer aux acquéreurs des échoppes dans les marchés construits par l’Etat a été prise pour que ces derniers reviennent au gouvernement afin que les frais de location soient versés au trésor public. Il a dit que tout bien public doit être partagé par tous les citoyens, qu’il soit une autorité ou un simple citoyen. Au paravent, après la construction d’un marché, il y a eu ceux qui se sont donnés 4 ou 5 échoppes au marché. Selon lui, tout commerçant doit avoir une seule échoppe au marché de l’Etat car, si une personne en possède plusieurs, cela crée de l’ennui chez les autres alors que le marché doit être public et tout Burundais doit avoir accès à tout bien public.
Sur la question des gens qui ont abrité leurs maisons dans des milieux différents d’habitation et les transformer comme des milieux commerciaux (Boutique, Galeries,..), le ministre en charge de l’intérieur a signalé qu’on va inventorier tous ces cas.
Le ministre de l’Intérieur et du développement communautaire a répondu aussi à la question en rapport avec ce qu’on peut faire pour que les prix fixés par le gouvernement soient respectés. Martin Niteretse a dit que tous ceux qui sèment le désordre dans le commerce doivent être punis et le processus a déjà commencé.
La hausse des prix a été causée par la pandémie de la Covid19
La ministre en charge du commerce, Marie Chantal Nijimbere a dit que la hausse des prix des matières premières a commencé avec la pandémie Covid-19 car, au marché international, le prix a haussé énormément. Si le prix augmente au marché international tous les pays, y compris le Burundi, sont touchés. Ici au Burundi tous les secteurs ont été touchés. Le Burundi n’a aucun lien le reliant avec l’océan, raison pour laquelle, pour que les produits arrivent dans le pays, ils doivent passer dans les autres pays. Par exemple, 90% des produits importés ici au Burundi doivent passer au Port de Dar Es salama en Tanzanie y compris tout le carburant que le Burundi utilise, ce qui justifie la hausse des prix.
Les causes principales de la hausse des prix sur le Marché au Burundi
La ministre Marie Chantal Nijimbere a évoqué les trois principales causes de la hausse des prix ici au Burundi. La première cause est que le Burundi consomme à un taux élevé, les produits importés. Si le prix augmente au marché international, le prix au Burundi doit aussi hausser car, même les industries qui fabriquent les produits locaux doivent importer les matières premières à un prix élevé. La seconde cause est que le prix du carburant a augmenté au marché international. Aussi à cause de la quantité insuffisant de l’électricité au Burundi, la plus part des industries utilisent le carburant dans leur chaîne de production. La troisième cause est liée à la problématique des devises au Burundi car, le taux de change a aussi augmenté.
Selon Marie chantal Nijimbere, pour trouver une solution à cette hausse répétitive des prix, il faut que tous les intervenants dans le secteur commercial se lancent dans l’importation des produits finis. Il faut aussi soutenir l’agriculture pour augmenter la production agricole. La ministre Nijimbere a indiqué que la hausse du prix d’un produit est décidée en commun accord avec le producteur du produit en question.
Le problème de devises a une source
Le ministre des Finances et de la planification économique Audace Niyonzima est revenu sur le système de déclaration des impôts en ligne où l’Office burundais des recettes a déjà acquis des machines pour ce travail.
Quant au problème de divises, le ministre Niyonzima a rappelé que la situation de 2015 a déséquilibré l’économie nationale : toutes les aides internationales ont été suspendues, les voyages vers le Burundi ont été gelés, les investisseurs étrangers ont arrêté leurs activités au Burundi, le pays a été mis sur la liste noire, etc. Le problème de devises que le pays est en train de vivre est une conséquence directe de cette situation. Raison pour laquelle La Banque centrale doit alors gérer avec rigueur la petite quantité de devises que le Burundi détient actuellement.
Joseph Mvyariyehe