
Le Chef de l’Etat appelle les entreprises ou coopératives d’exploitation minière à se conformer au nouveau Code minier en vigueur (Photo Claude Hakizimana)
Le président de la République du Burundi, Evariste Ndayishimiye a tenu, le mercredi 21 août 2024 en mairie de Bujumbura, une réunion d’échange à l’intention des jeunes géologues et miniers. La réunion a également vu la participation de certains enseignants dans le domaine de géologie et mine de l’Université du Burundi.
« Toutes les ressources minières appartiennent à l’Etat burundais et non aux entreprises ou coopératives extractives », indique le président de la République, lors de la rencontre avec plus de 250 jeunes ayant différents niveaux d’études dans le domaine de géologie et mine et bien d’autres. L’objectif était donc une prise de contact avec ce potentiel capital humain, encore jeune, en vue d’échanger sur la manière dont il peut contribuer, de façon significative, à l’exploitation des ressources minières du pays. Le chef de l’Etat leur a rappelé que le Burundi est un pays béni, doté de ressources naturelles nécessaires pour son développement. Selon lui, ces potentiels représentent un capital très important dont on doit se servir pour atteindre la vision nationale 2040-2060. « La richesse doit être recherchée, quand on a le capital, le reste est de se mettre au travail pour arriver à la vision », a indiqué M. Ndayishimiye.
Le ministre ayant les mines dans ses attributions et le directeur de l’Office burundais des mines et des carrières (OBM) ont fait des exposés respectivement sur le cadre légal en particulier le nouveau Code minier du Burundi et l’état des lieux du potentiel minier du pays.
Le renouvellement des contrats d’exploitation minière, une obligation indiscutable
Il a été signalé que les entreprises ou coopératives extractives des minerais travaillent hors la loi du fait qu’elles n’ont pas encore renouvelé leurs contrats d’exploitation. A cet effet, le chef de l’Etat leur a lancé un appel de se conformer au nouveau Code minier en vigueur, car ce dernier est venu régler certaines lacunes observées dans le secteur. « Les contrats d’exploitation minière doivent être renouvelés de façon qu’ils deviennent gagnant-gagnant », a martelé le numéro Un burundais.
Au cours de la réunion, les participants ont exploré des voies et moyens nécessaires en vue d’arriver à l’étape d’exploiter rationnellement le potentiel minier dont dispose à suffisance le Burundi. Et sur cela, diverses idées ont été émises notamment le renforcement de l’esprit patriotique, le soutien et la promotion de l’entrepreneuriat local dans le secteur minier, des analyses minutieuses sur des entreprises étrangères voulant investir dans ce secteur si elles sont réellement des entreprises compétentes, etc.
Vers le remplacement du réseau électrique vétuste
L’exploitation minière nécessite beaucoup d’énergie. Sur cette inquiétude, dans son intervention, le directeur général de la Regideso, Jean Albert Manigomba, a tranquillisé les Burundais en général et ceux qui veulent investir dans le secteur minier en particulier. Il a précisé que l’énergie n’est plus un défi majeur au pays, le seul problème qui reste actuellement réside dans le fait que le réseau électrique est vétuste. Pour pallier ce défi, la Regideso a obtenu un financement d’environ 200 millions de dollars américains en vue de pouvoir remplacer ce réseau, a-t-il indiqué.
Claude Hakizimana