Dans leur travail au quotidien, les pêcheurs font face aux différents problèmes pour lutter contre le sida. A cause de leur mobilité, ils sont exposés à la contamination de ladite maladie. C’est pour cette raison que le ministère en charge de la santé publique en collaboration avec le projet Sapema (Santé des pêcheurs et mareyeuses) ont mis en place des structures de soins sur le littoral de différents lacs pour faciliter la demande des services dans la lutte contre le sida chez les pêcheurs et mareyeuses.
Dans un entretien avec la presse quotidienne Le Renouveau, le coordinateur du projet Sapema, Jean Bosco Baragunaguza a fait savoir que ce projet contribue dans l’amélioration de la santé de la communauté des pêcheurs et mareyeuses par la sensibilisation et la prévention de différentes maladies. Il a cité, entre autres, le VIH/sida, les infections sexuellement transmissibles, le paludisme et la tuberculose.
M. Baragunaguza a indiqué que les pêcheurs changent souvent des postes de pêche : « Différents pêcheurs font souvent des déplacements vers les lieux où ils peuvent avoir beaucoup de poissons. Certains peuvent se trouver sur le poste de pêche de Gatumba pour une certaine période et les trouver sur les postes de Rumonge dans une autre période. A cause de leur mobilité, ils font face aux différents problèmes pour lutter contre le sida. Ceux qui sont sur le traitement antirétroviral ou qui ont besoin de se protéger contre le sida peuvent oublier les médicaments chez eux ou n’arrivent pas à se protéger contre le sida quand ils se déplacent vers un autre poste de pêche. Par conséquent, ils sont exposés à la contamination du sida ou à la non-observance au traitement ARV puisqu’ils passent un certain temps sans rentrer chez eux », a-t-il expliqué.
Notre source a signalé que c’est pour cette raison que le ministère en charge de la santé publique en collaboration avec le projet Sapema a mis en place des postes de soins sur le littoral des lacs pour faciliter l’accès aux services de lutte contre le sida chez les pêcheurs et mareyeuses. M. Baragunaguza interpelle alors ces derniers de demander chaque fois le lieu des postes de soins sur le littoral des lacs quand ils se déplacent d’un poste de pêche à un autre.
Rose Mpekerimana
