Le système de référence contre référence consiste à sensibiliser la population pour commencer les consultations dans les structures sanitaires de base. Ce sont les prestataires de soins de santé qui devraient transférer les malades en cas de leur incapacité. Le but est de désengorger les hôpitaux de districts ou ceux de référence qui devraient accueillir des cas de graves maladies.
Dans un entretien accordé à la presse quotidienne Le Renouveau, le directeur général chargé de l’offre des soins et des accréditations au ministère en charge de la santé, Oscar Ntihabose a fait savoir que ce ministère constate que les hôpitaux de référence et de districts sont souvent débordés par des cas de maladies simples. « Or, ces malades devraient commencer les consultations dans les centres de santé. Je rappelle que ceux-ci ont un médecin généraliste comme dans d’autres hôpitaux. Ce sont ces prestataires des centres de santé qui devraient décider de transférer les malades quand ils constatent que le cas dépasse leur capacité » a-t-il précisé.
Dr Ntihabose a signalé que ce transfert doit suivre le système de référence. Si les prestataires d’un centre de santé constatent qu’ils ne sont pas capables de traiter telle ou telle autre maladie, ils transfèrent le malade dans un hôpital communal. Celui-ci oriente le patient vers un hôpital de district, puis dans les hôpitaux de référence quand le cas traité est grave et demande l’intervention des médecins spécialistes.
Toute maladie ne se traite pas dans un grand hôpital
Il a rappelé que le Burundi fait face à la carence des médecins en général et des spécialistes en particulier: «Si beaucoup de malades veulent consulter dans les grands hôpitaux, ils ne sont pas tous accueillis par les médecins spécialistes à cause de leur nombre insuffisant. Dans ce cas, ils commencent à se lamenter qu’ils ne sont pas bien traités dans un quelconque hôpital alors que leurs maladies pourraient être bien traitées dans un centre de santé ou dans un hôpital communal qui est moins débordé», a-t-il mentionné.
Une sensibilisation de la population
Dr Ntihabose interpelle les administratifs à la base, de collaborer avec les agents de santé communautaire, pour sensibiliser la population sur comment elle doit procéder pour aller se faire soigner.
Dans ce cas, explique-t-il, les cas de maladies simples pourraient être traitées dans les centres de santé ou dans les hôpitaux communaux sans que les malades parcourent un grand trajet, non plus que les grands hôpitaux soient débordés.
Rose Mpekerimana