
Les travaux ont débuté en juillet 2023 (Photo Lucie Ngoyagoye)
Sur la rivière Gikoma qui sépare le quartier Carama de la zone urbaine de Ntahangwa et les quartiers Tenga ainsi que Rubirizi de la commune Mutimbuzi, des travaux de construction du barrage hydro- agricole sont en cours. Les riziculteurs de Mubone pourront bientôt en profiter.
Comme nous l’avons constaté le lundi 11 septembre 2023, les travaux de bétonnage pour la construction du barrage hydro-agricole sur la rivière Kigoma sont en cours et les maçons sur terrain sont en nombre suffisant. Les travaux sont en train d’être exécutés par l’Office burundais de l’urbanisme, de l’habitat et de la construction (Obuha) pour le compte du ministère de l’Environnement, de l’agriculture et de l’élevage. Ils ont commencé au début du mois de juillet 2023. La fin des travaux est prévue à la fin du mois de décembre 2023.
Un milliard sept cent millions de FBu
Blaise Itangishaka, ingénieur des travaux, a fait savoir que, pour le moment, les travaux consistent à construire un barrage de retenu. Ils vont se poursuivre par la construction d’un canal de prise et d’un dessableur pour filtrer le sable car il peut endommager les cultures. Enfin, il y aura un canal tête morte pour transiter l’eau. Le coût de la construction du barrage est évalué à environ 1 700 000 000 FBu. Mais, ce coût va nécessairement être revu à la hausse car il y a des travaux imprévus qui ont déjà été exécutés. Afin de permettre que les travaux avancent sans beaucoup de difficultés, le lit de la rivière Gikoma a été dévié pour le faire retourner dans sa trajectoire après la construction du barrage.
Deux cent quatre-vingts hectares seront irrigués
Ig. Itangishaka indique que le barrage est destiné à irriguer 280 ha des champs de riz de la zone Mubone de la commune Mutimbuzi dans la province de Bujumbura. La population de la zone Mubone qui va bénéficier de cette irrigation est satisfaite du projet car elle pourra cultiver le riz toute l’année sans interruption.
La population environnante de la rivière Gikoma souhaite, quant à elle, que les berges de la rivière soient entièrement protégées. Même la partie qui n’abrite pas le barrage devrait être protégée pour ne pas détruire les infrastructures environnantes.
Lucie Ngoyagoye