« Chaque avocat est interpellé à tout faire pour mettre en application la Vision du Burundi, pays émergent en 2040 et développé en 2060». Le thème choisi cette année permettra aux acteurs de la justice burundaise de comprendre les piliers liés à la discipline et la formation des avocats afin de prendre de mesures qui consolident la Vision du Burundi dans ce secteur », a mentionné, le vendredi 20 septembre 2024 à Bujumbura, le procureur général de la République qui a représenté le ministère de la justice, Léonard Manirakiza lors de l’ouverture de la rentrée judiciaire des barreaux.
La rentrée judiciaire des barreaux de Gitega et de Bujumbura, édition 2024-2025, a été ouverte sous le thème « Discipline et formation : piliers de la profession des avocats ».
M. Manirakiza a indiqué que ce thème a été bien pensé et vient à point nommé dans la mesure où, quand on est discipliné, on est bien éclairé. Quand, dit-il, on est bien formé, on devient une fondation. En effet, il a exhorté chaque avocat à tout faire pour mettre en application la Vision du Burundi, « pays émergent en 2040, et développé en 2060 ».
Ces derniers jours, il n’est pas rare de trouver des avocats qui, au lieu de décider la loi avec les magistrats, négocient des montants de corruption au grand dam de la justice et des justiciables, déclare M. Manirakiza. Ainsi, il a signalé que le thème de l’année 2024-2025 permettra aux acteurs de la justice Burundaise de comprendre les défis et les enjeux actuels liés à la discipline et la formation des avocats afin de prendre des mesures qui consolident la Vision du Burundi dans ce secteur.
Le président du conseil national des barreaux et bâtonnier de l’ordre des avocats de Bujumbura, Patrick-Didier Nukuri lors de son allocution, a dit : « Nous devrons revêtir l’image de notre métier par la rigueur et le professionnalisme, qui constituent des supports indispensables de notre vocation.
L’avocat moderne d’excellence se prête volontier à ces maitre-mots car dit-on, « c’est à l’école la plus rude qu’on devient le cavalier le plus ardent ». L’avocat doit perpétuellement relever des défis. C’est pourquoi il est appelé à se former constamment, et sortir de sa zone de confort, pour réclamer la justice, pour conquérir le progrès. La multiplicité des devoirs incombant à l’avocat, lui impose une indépendance absolue, exempte de toute pression, notamment de celle résultant de ses propres intérêts, ou d’influences extérieures. Cette indépendance de l’avocat est nécessaire et indispensable pour que celui-ci parvienne à son épanouissement, et à une insertion socioprofessionnelle réussie», a dit M. Nukuri.
Appolinaire Ndikuriyo