Un atelier technique de concertation pour l’élaboration du Plan opérationnel de réintégration des rapatriés et personnes déplacées interne (PDI) au Burundi a été organisé du 10 au 11 septembre 2024 à Donatus conférence center en commune urbaine de Muha. Cet atelier a été organisé par le système des Nations unies en partenariat avec le ministère en charge de l’intérieur et celui en charge de la solidarité nationale.
Toutes les personnes concernées par la question de réintégration des rapatriés et des personnes déplacées internes étaient présentes pour donner leurs contributions à l’élaboration des plans stratégiques qui pourront aider dans la stabilisation de la population burundaise en général, des rapatriés et des PDI en particulier. Les personnes cibles de ce programme dont les rapatriés, les personnes déplacées internes et les personnes sinistrées à savoir les Batwa ont tous exprimé les défis auxquels ils font face, chacun de son côté. Tous les intervenants dans cet atelier sont revenus à la question de réintégration socio-économique qui est considérée comme un élément moteur.
Plusieurs défis entraventla réintégration stable des rapatriés
Plusieurs défis font barrière à la réintégration stable des rapatriés notamment le manque de moyens. Selon Evariste Ndikumana, l’un des rapatriés présent dans cet atelier, les rapatriés manquent souvent de ressources financières pour mettre sur pied leurs propres business et pouvoir ainsi stabiliser leur vie. Il a ensuite évoqué l’ignorance des droits : ce qui fait que quand un rapatrié trouve ses biens spoliés, par manque de connaissance de ses droits ou suite à la peur, il choisit de retourner en exil. M.Ndikumana a indiqué que les rapatriés subissent le traumatisme et deviennent vulnérables à la stigmatisations et singularisation faites par la population hôte.
Nestor Bimenyimana, directeur général en charge du rapatriement a montré les différentes initiatives du gouvernement dans le processus de la stabilisation de la réintégration des rapatriés et a remercié tous les partenaires qui appuient le gouvernement burundais dans ce programme.
Léopold Maroha