
La population demande au gouvernement de disponibiliser toujours les semences sélectionnées pour obtenir une meilleure récolte
Le ministère ayant l’agriculture et l’élevage dans ses attributions a procédé, le mercredi 3 janvier 2024, via son secrétaire permanent, Emmanuel Niyungeko, au lancement officiel de la récolte du maïs hybride cultivé sur une étendue de 200 hectares dans le marais de Muhara-Ruhorera des collines Nyagatovu et Rwisuri de la commune Vumbi, en province de Kirundo. Ces champs appartiennent à la population de cette commune réunie au sein de la coopérative Tsindinzara, qui a décidé de mettre les terres en commun pour une même culture et ainsi augmenter la production. C’est donc une grande satisfaction par rapport à la récolte obtenue.
Le gouvernement du Burundi est préoccupé par la lutte contre la pauvreté. Pour y parvenir, il ne cesse de sensibiliser surtout via le ministère en charge de l’agriculture et de l’élevage, pour que la population s’attèle aux travaux menant à l’augmentation de la production, pour que chaque bouche ait à manger et que chaque poche ait de l’argent. Alors, à travers le PADCAE-B (Projet d’appui au développement durable des chaînes de valeur de l’agriculture et de l’élevage au Burundi) qui appuie les agriculteurs, la population réunie au sein de la coopérative Tsindinzara sise en commune Vumbi dans la province de Kirundo, a compris l’appel de mettre en commun les terres, pour qu’on puisse pratiquer une même culture et récolter le même jour.
Bien gérer la récolte
Dans le discours du secretaire permanent qui a lancé officiellement cette campagne de récolte, il a félicité les membres de cette coopérative qui ont suivi les conseils des moniteurs agricoles en mettant les terres en commun.
«Nous sommes venus vous encourager pour avoir accepté de mettre les terres en commun. La récolte que vous venez de faire correspond exactement à la Vision du gouvernement laborieux et responsable qui interpelle la population à augmenter la production pour que chaque bouche ait à manger et que chaque poche ait de l’argent. Je vous conseillerais de bien gérer cette récolte pour ne pas regretter demain ou après-demainn», a indiqué M. Niyungeko, en leur garantissant que le ministère en charge de l’agriculture et de l’élevage ne ménagera aucun effort pour sensibiliser les entrepreneurs à investir dans les activités agricoles afin d’atteindre la Vision Burundi 2040-2060. Il leur a demandé de se lancer à l’élevage du petit bétail notamment les lapins, pour augmenter davantage la production.
Manque d’une machine de transformation
Quant à Marie Thérèse Inabaganwa, présidente de la coopérative Tsindinzara, elle a salué le rôle joué par le PADCAE-B, le ministère en charge de l’agriculture et de l’élevage, ainsi que toutes les personnes oeuvrant dans le secteur agricole dans la promotion des agriculteurs. Mais, elle a évoqué le manque d’une machine qui pourra servir dans la transformation de cette récolte. Elle a aussi exprimé l’approvisionnement en quantité suffisante de la fumure naturelle, pour produire encore plus. Protais Niyibisabwa, un natif de la colline Rwisuri se dit satisfait de la production reçue. Il a remercié le gouvernement via le PADCAE-B et lui demande de donner toujours à la population des semences sélectionnées, pour obtenir une meilleure récolte. La récolte attendue sur les 200 hectares équivaut à 800 tonnes car, dit la présidente de la coopérative Tsindinzara, on s’attend à une récolte de 4 tonnes par hectare.
Olivier Nishirimbere