Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération au développement (MEACD), Albert Shingiro, a animé, le mercredi 20 octobre 2021, une conférence de presse sur les réalisations trimestrielles du ministère. Le Burundi a signé des accords avec l’Arabie Saoudite et la Tanzanie sur l’emploi des migrants.
En ce qui concerne le renforcement et l’extension de la coopération au développement dans le cadre de la mise en œuvre de l’axe 16 du PND Burundi qui parle du développement de la coopération au développement, le MAECD a négocié plusieurs accords. Récemment, le ministère a négocié plusieurs accords bilatéraux sur l’emploi des migrants et ils ont été signés à Riyad en Arabie Saoudite. Le MAECD a préparé des projets d’accords bilatéraux que le gouvernement du Burundi devra signer avec les pays partenaires afin d’assurer une protection légale aux travailleurs migrants burundais qui vont chercher du travail à l’extérieur du pays. La plus value dans le contenu de ces accords est que les travailleurs burundais migrants seront sous la protection légale des droits humains. Un employeur qui violera les droits du travailleur, sera poursuivi par le pays hôte.
M. Shingiro a précisé que les travailleurs migrants en Arabie Saoudite auront des formations de la part des agences spécialisées qui les formeront sur la culture et la situation du pays pour éviter des chocs des cultures. Un autre élément essentiel dans ces accords avec l’Arabie Saoudite est que ces travailleurs auront droit à un compte bancaire dans le but de protéger leur salaire. Le ministre a signalé que le gouvernement du Burundi compte aussi négocier des accords avec les pays comme le Qatar, les Emirats, le Koweït, etc. Il a signalé qu’actuellement, on compte 8 700 Burundais migrants dans les pays arabes et que ce nombre pourra augmenter jusqu’à 50 000.
Renforcement de la bonne gouvernance
« Dans le cadre du renforcement de la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption et les malversations économiques et la mise en œuvre de l’axe 13 du Plan national de développement du Burundi (PND) 2018-2027, plusieurs actions ont été réalisées. Ce sont notamment la participation active aux travaux de développement communautaire, l’intensification du dialogue social à travers l’organisation des réunions mensuelles et ou trimestrielles régulières de concertation avec le personnel du ministère, la prise des mesures de lutte contre la corruption et de diminution de la lenteur administrative dans le traitement des dossiers », a fait savoir le ministre Shingiro. Il a en autre cité l’adoption à l’unanimité, du projet de loi portant organisation du service diplomatique de la république du Burundi, par les deux chambres du Parlement.
La construction et la réhabilitation des chancelleries et résidences dans les ambassades.
Le ministre Shingiro a indiqué que, dans le cadre de la mise en œuvre de l’axe 2 du PND Burundi 2018- 2027, relatif au développement des infrastructures, le ministère des Affaires étrangères et de la coopération au Développement a assuré le suivi des travaux des chancelleries, résidences et clôtures des terrains de certaines des missions diplomatiques. Les travaux de constructions et de réhabilitation des chancelleries et résidence dans les différentes ambassades sont en cours. Dans d’autres ambassades comme à Kinshasa et à Dodoma, le budget est déjà disponible et des procédures de signature de contrat sont en cours. Le ministère en charge des Affaires étrangères a assuré le suivi du traitement des dossiers de demande d’exonération des effets personnels des Burundais vivant à l’étranger et qui ont émis le souhait de retourner volontairement au pays natal.
Notons que bien que le bilan soit satisfaisant et que les objectifs aient été atteints à 95%, les défis n’ont pas manqué, notamment le contexte de la pandémie de Covid-19 qui a impacté et ralenti les activités du ministère surtout au niveau du service extérieur ainsi que le manque de moyens suffisants pour atteindre tous les objectifs du ministère.
Eliane Nduwimana