Cette année marque le centième anniversaire de la fondation du Parti communiste chinois (PCC). Au cours de 100 ans de développement, avec la direction du PCC, le peuple chinois a réalisé un grand bond, passant d’une nation qui s’est relevée, à une nation riche, puis à une nation puissante, et ouvrant ainsi de belles perspectives pour son renouveau, grâce aux efforts assidus et inlassables. En même temps, le PCC, ensemble avec le peuple chinois, en mettant en synergie les efforts avec les peuples africains, a frayé une voie de coopération gagnant-gagnant entre la Chine et l’Afrique.
La vraie amitié efface la longue distance. Depuis sa fondation, le PCC attache toujours une grande importance au renforcement des relations avec les autres pays du monde et s’est engagé dans le maintien de la paix et du développement pour l’être humain. A partir des années 1950, le Parti communiste chinois reste toujours à côté des pays africains dans leur lutte pour la souveraineté et l’indépendance. Le soutien est mutuel. En octobre 1971, grâce aux soutiens des pays africains, la 26e Assemblée générale des Nations unies a adopté le projet de résolution 2758, en faveur de la restitution du siège légitime de la République Populaire de Chine dans les Nations unies.
C’est juste dans ce contexte que la Chine a établi les relations diplomatiques avec le Burundi, le 21 décembre 1963, à peine après son indépendance. Au cours de plus d’un demi-siècle d’histoire, nos deux pays ont partagé les bons moments et les épreuves, et les relations sino-burundaises ont résisté aux aléas internationaux, et ont vu leur confiance mutuelle s’approfondir sans cesse et les coopérations dans divers domaines porter des fruits abondants, ce qui fait de ces coopérations le modèle de la coopération sud-sud. La Chine a parlé haut et fort pour défendre les intérêts vitaux du Burundi au Conseil de sécurité de l’Onu et au Conseil des Droits de l’Homme, y compris pour son retrait de l’agenda du Conseil de sécurité. Pareillement, les Chinois n’oublieront jamais, que les amis burundais ont accordé leur ferme soutien sur des questions touchant aux intérêts vitaux et aux préoccupations majeures de la Chine, et ont fait entendre au mieux sa voix la plus forte dans les enceintes internationales, tout en s’opposant à l’hégémonisme, et à la « juridiction au bras long ».
Comme un proverbe chinois a dit, il vaut mieux d’apprendre à pêcher, plutôt que de donner du poisson. Le PCC accorde une grande importance aux échanges des expériences sur la bonne gouvernance et au renforcement de la capacité de développement autonome. En 1972, la Chine a signé son premier accord de coopération économique et technique avec le Burundi. Cinq ans après, la Chine a financé la construction de la Centrale hydroélectrique de Mugere, qui reste toujours un fournisseur important de l’électricité de Bujumbura, et une force motrice de l’industrialisation et de la modernisation du Burundi. En 1985, la Chine a construit le Centre de Formation artisanale de Kamenge, qui a jusqu’ici, formé treize promotions de personnel professionnel artisanal, et a créé des milliers d’emplois pour les jeunes.
Après son 18e Congrès national en 2012, à la lumière de la construction d’une communauté d’avenir partagé, le PCC a perfectionné la conception sur la méthode de coopération avec les pays africains. A l’occasion de la cérémonie d’ouverture du Sommet de Beijing du Forum sur la Coopération sino-africaine en septembre 2018, le président Xi Jinping a lancé dans son discours le principe dit « Cinq Non » à savoir: ne pas s’ingérer dans la recherche d’une voie de développement adaptée à leurs conditions nationales par les pays africains, ne pas s’immiscer dans les affaires intérieures africaines, ne pas imposer notre volonté à l’Afrique, ne pas assortir nos aides à l’Afrique de condition politique quelconque, et ne pas chercher des intérêts politiques égoïstes dans notre coopération en matière d’investissement et de financement avec l’Afrique, ce qui constitue un constat fort du principe de « sincérité, pragmatisme, amitié, franchise ».
Comme le disait un grand lettré chinois, « Seuls les arbres aux racines denses donnent des fruits abondants, et seules les lampes remplies d’huile dégagent une lumière brillante ». Au cours de ces dernières décennies, c’est à travers la même histoire, le même parcours de développement et la même aspiration d’une vie meilleure que nos deux pays sont étroitement liés. Le PCC tient au cœur les échanges sur la gouvernance et la recherche de la voie de développement avec les partis politiques des pays africains, et espère que les expériences accumulées par la Chine au cours de plusieurs décennies de tâtonnement pourront servir comme les inspirations pour les pays africains.
En 2018, Evariste Ndayishimiye, actuel président de la République et Secrétaire Général d’alors du CNDD-FDD, a participé à la Réunion thématique de l’Afrique sur le dialogue de haut niveau entre le PCC et les partis politiques du monde en Tanzanie, et le Forum international de Groupe de Réflexion sur l’Initiative « la Ceinture et la Route » en Chine, pendant lequel il a effectué une visite dans plusieurs provinces chinoises. Les liens étroits et les inspirations mutuelles entre le PCC et le CNDD-FDD contribuent à la confiance politique mutuelle de haut niveau, servent de base solide pour le développement des relations entre nos deux pays, et renforce davantage cette amitié de « tous temps ».
Au Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine, le président chinois Xi Jinping a lancé les « huit initiatives majeures », ce qui donne le cap à tenir pour la coopération sino-africaine dans les trois ans à venir. Avec comme guide l’esprit des « huit initiatives majeures », la partie chinoise a mis en synergie la stratégie de développement national du Burundi avec sa stratégie de développement, tout en mobilisant spécialement les interprètes pour traduire en Chinois le Plan national de développement (2018-2027) et le document d’orientation de la Politique agricole (2020-2027), afin de mieux orienter la coopération tous azimuts. En septembre 2020, la cérémonie de mise en service du Centre pilote agricole de Bubanza a été réhaussé par la présence d’Evariste Ndayishimiye, président de la République. En janvier dernier, les membres de la cinquième équipe d’experts agricoles chinois ont pu, malgré la pandémie de Covid-19, arriver au Burundi pour commencer leur travail dans le Centre et les provinces. L’année prochaine, la centrale hydro-électrique de Ruzibazi de 15 MW en construction sera mise en service, ce qui améliorera considérablement la fourniture électrique dans la ville de Bujumbura. Le concept de développement centré sur le peuple est la qualité propre indéfectible du PCC. La partie chinoise œuvre pour que les fruits de coopération entre nos deux pays bénéficient à la population et que la qualité de vie des Burundais s’améliore.
Comme ce qu’a indiqué Xi Jinping, Secrétaire général du PCC, tout en œuvrant pour le bien-être du peuple chinois et luttant pour le progrès de l’Humanité, le PCC s’engage toujours dans sa mission d’apporter de nouvelles et plus grandes contributions à l’Humanité. L’histoire de ces cent dernières années qui marquent les grands exploits du PCC est aussi une histoire de partage avec les frères africains du même souffle et du même rêve. A ce nouveau point de départ de la célébration de son centenaire, le PCC n’épargnera aucun effort pour renforcer encore davantage le partenariat stratégique sino-africain de tous azimuts, l’amitié de « tout temps » avec le Burundi, travaillera de concert avec les pays africains dont le Burundi, pour le bonheur et le bien-être des deux peuples, ainsi que le développement de nos deux continents.
ZHAO Jiangping, Ambassadeur de la République populaire de Chine en République du Burundi