
Une visite pour s'enquérir de l'état des lieux des plantations caféicoles de l'Odeca a été effectuée dans les provinces de Ruyigi et Cankuzo
Le ministère en charge de l’agriculture en compagnie de l’Office pour le développement du café (Odeca) a effectué, du 6 au 7 janvier 2023, une visite aux plantations caféicoles de l’Odeca sises dans les provinces de Ruyigi et Cankuzo et des chantiers de construction des stations de dépulpage-lavage. L’objectif était de se rendre compte de l’état d’avancement de la mise en œuvre dudit projet. L’assistant du ministre en charge de l’agriculture, Emmanuel Ndorimana a salué les réalisations de trois ans d’existence de l’Odeca auquel il a attribué une note de 90%.
L’assistant du ministre en charge de l’agriculture, le directeur général de l’Odeca, les administratifs et bien d’autres ont d’abord visité deux champs du café se trouvant respectivement dans les communes Nyabitsinda et Bweru de la province de Ruyigi. Le site de Nyabitsinda de 19 ha compte 47 500 jeunes plants de caféiers, tandis que celui de Bweru d’une superficie de 11 ha en compte 27500. La visite s’est poursuivie au champ de 12 ha avec environ 25 000 caféiers qui se trouve dans la commune Gisagara de la province de Cankuzo. En plus, ils ont aussi visité les chantiers de construction des stations de dépulpage-lavage sis tout près de ces plantations.
Au deuxième jour de la descente, ces personnalités se sont rendues en commune Kigamba de la province de Cankuzo, où l’Odeca est en train de planter des jeunes plants de caféiers sur une superficie de 67 ha. Mais, on a d’abord commencé à planter la première partie. Mis à part celle-ci, d’autres plantations visitées datent de deux ans et la première récolte est attendue dans quelques mois.
Des réalisations de l’Odeca saluées
Saluant les réalisations de l’Odeca après trois ans d’existence, l’assistant du ministre a attribué à l’Odeca une note de 90%. Selon lui, ces réalisations résultent du réengagement de l’Etat dans le secteur caféicole après y avoir remarqué des défis récurrents au moment où ce secteur était dans les mains des privés. Entre autres défis majeurs, il y avait notamment l’irrégularité dans les payements des caféiculteurs et le relâchement de la population dans la culture du café.
M. Ndorimana a affirmé qu’actuellement, le payement des caféiculteurs est régulier. D’après lui, le gouvernement du Burundi, à travers, l’Odeca s’est réengagé dans le secteur caféicole pour augmenter la production du café et inciter la population à s’intéresser à cette culture industrielle, d’où la mise en place des champs caféicoles de l’Odeca pour servir de modèle à la population.
En plus des champs du café, des stations de dépulpage-lavage sont en cours de construction à côté de ces plantations en vue de faciliter la transformation, une fois la récolte commence.
Le directeur général de l’Odeca, Emmanuel Niyungeko, lui aussi, se dit satisfait des résultats de cet office. «La note attribuée à l’Odeca est une note à partager avec tous les acteurs impliqués dans ce secteur à commencer par la population, les coopératives avec lesquelles nous travaillons ensemble, les responsables des BPEAE, les administratifs et l’Odeca», s’est-il réjoui.
M. Niyungeko a également précisé qu’actuellement dans tout le pays, les plantations caféicoles de l’Odeca se trouvent sur une étendue de plus de 100 ha et le projet va continuer dans d’autres régions en vue d’accroître la production du café.
Claude Hakizimana