Dans la capitale politique, le président de la république Evariste Ndayishimiye a animé une séance de moralisation à l’endroit des cadrés et hauts cadres nommés par décret ainsi que les parlementaires natifs de la nouvelle province de Gitega, le mardi 17 Septembre 2024. Le changement de mentalités, le partage équitable de la richesse nationale, le travail assidu, la synergie pour le développement, etc. tels sont les maîtres-mots qui permettront la réalisation du principe selon lequel le développement du citoyen lambda pour revenir sur lui.
Dans cette séance de moralisation, étaient invités les parlementaires, les cadres et hauts cadres natifs des provinces de Gitega, Mwaro, Muramvya et Karusi. Le vice-président de la République, Prosper Bazombanza et le Deuxième vice président de l’Assemblée nationale, également natifs, ont pris part à cette séance.
Au cours de ses enseignements, le chef de l’Etat a pris le temps pour expliquer aux participants, les opportunités et les potentialités que regorgent le Burundi pour anticiper sur la vision du pays émergent en 2040 et développé en 2060. Il a entre autre, cité les ressources minières du Burundi, une main d’œuvres qualifiée, une terre fertile, etc. Or pour arriver à un développement, il faut absolument le respect de la norme et de la hiérarchie, a déclaré Evariste Ndayishimiye. La clé pour le Burundi, c’est un changement de mentalités car, les vielles habitudes sont en train de ruiner des générations entières. Il a donné un seul exemple qui a récemment freiné le bien être de la population; pénurie du carburant. Le président Ndayishimiye a laissé entendre que des Burundais, pourtant bien placés dans les institutions bénéficiaient clandestinement des commissions et pour des mobiles toujours non élucidés ont voulu bloquer l’approvisionnement en carburant du Burundi. Et de rassurer que désormais la question est résolue.
Soucieux d’assurer le bien être de la population, le chef de l’Etat a rappelé aux participants, que le développement part et revient au citoyen lambda. Toutefois, il déplore le manque de leadership éclairé, car, même ceux qui sont nommés pour occuper des fonctions, se comportent comme des commissionnaires.
Pour juguler ce phénomène et arriver à partager la richesse nationale de façon équitable, il faut une décentralisation effective. D’où, a-t-il précisé, le nouveau découpage administratif. Les nouvelles provinces doivent être fortement administrées avec tous les services. Chaque ministère aura une représentation provinciale. Le gouvernement central s’occupera de la conception et planification et la suivi-évaluation. Au moment où, les services déconcentrés seront chargés de l’exécution. D’où le budget de l’État sera concentré dans les provinces et non à Bujumbura, une application achevée du budget programme. Ce qui permettra de rendre fortes ces dernières, qui, à leur tour développeront la population par spécification.
Les dirigeants, qu’ils soient élus ou nommés, devront avec la nouvelle configuration administrative, planifier en fonction des besoins locaux.
Ndayishimiye a donné l’exemple d’un projet de construction d’un hôpital dans une commune, alors que cette dernière possédait déjà un avec des centres de santé dans toutes les zones mais n’a pas d’ambulance. Avec un leadership fort au niveau communal, au lieu de construire un hôpital, choisirait une ambulance avec des équipements pour l’efficacité des établissements existants.
Les leaders à tous les niveaux doivent adopter un comportement d’éclaireurs avertis qui planifie de façon conséquente.
Amédée Habimana