
Travaux communautaires à Ruyigi (Photo Jean Etienne Ndayizigiye)
Le vendredi 19 juillet 2024, la Caravane Inkebuzo était à son dixième jour. Le président de la République, Evariste Ndayishimiye, en compagnie du ministre de l’Intérieur, du gouverneur de Ruyigi ainsi que les élus du peuple natifs de Ruyigi, a appuyé le camp d’été organisé à l’intention des élèves en vacances sur la colline Batye, zone Muriza, commune Butaganzwa dans la province de Ruyigi. Il a profité de l’occasion pour sensibiliser les jeunes sur les faiblesses qui ont marqué leurs ancêtres afin qu’ils sachent pourquoi nous ne sommes pas avancés dans le domaine du développement.
Dans son discours aux jeunes et adultes présents aux travaux de traçage des courbes antiérosives, le chef de l’Etat Ndayishimiye a indiqué que : « Nous voulons faire du Burundi un pays qui force l’émerveillement de la communauté internationale ». Il s’est réjoui que la province soit paisible selon le gouverneur de ladite province, Emérencienne Tabu. Pour cela, la bouche a à manger et la poche a de l’argent. C’est ainsi qu’il a appelé la population à profiter de la paix recouvrée pour travailler assidûment en vue de l’atteinte de la vision 2040.
La jeunesse est en effet appelée à faire sienne cet objectif car, elle constitue une force vive de la Nation. Elle doit donc être patriotique, travailler dur pour s’approprier la vision 2040 dès le bas-âge car, les jeunes sont les futurs gestionnaires du pays.
Ainsi, il leur a demandé d’utiliser leur force et leur intelligence pour profiter le trésor que Dieu nous a donné à savoir une même langue, la terre fertile, la pluie, de l’eau propre à la consommation sans être traitée, des rivières, des lacs ainsi qu’un sous sol riche. Il a appelé les jeunes à étudier ayant à l’esprit ce qu’ils vont faire dans leur vie quotidienne et non étudier pour quémander du travail. En effet, a-t-il dit, « les adultes ont appris pour être embauchés dans les services publics. Ils vivent uniquement des maigres salaires ». Il a salué tout de même les fonctionnaires de Ruyigi qui ont changé de mentalité car, la majorité d’entre eux ne recourt plus au marché pour manger.
Les sociétés de téléphonie mobile sommées de se ressaisir
L’autre conseil aux jeunes est en rapport avec l’usage du téléphone pour enrichir leurs connaissances. En effet, les jeunes ne doivent pas utiliser les téléphones mobiles pour se distraire. Ils devraient leur servir de classe supplémentaire pour apprendre encore plus. M. Ndayishimiye a témoigné que, lui-même, l’internet lui est très important car, il lui a permis d’avoir les connaissances qu’il partage aux autres. Ainsi, on peut explorer n’importe quel domaine intéressant.
Il a profité de l’occasion pour déplorer la faible connectivité d’internet. Il a précisé qu’il a quitté Gitega pour Bujumbura sans qu’il soit connecté à aucun réseau internet. Les faits comme tels alors que les licences d’exploitation de ces sociétés de téléphonie mobile précisent que ces dernières assurent une couverture nationale. Le chef de l’Etat s’est dit préoccupé par le fait qu’aucune autorité habilitée n’assure pas le suivi pour faire respecter les termes des contrats. « Avec une telle démarche de laisser-faire, le Burundi ne peut pas prétendre atteindre la vision et cela doit changer », a martelé le président de la République. Les sociétés de téléphonie mobile doivent réellement assurer la couverture nationale pour permettre un développement accéléré.
Les leaders appelés à prêcher par l’exemple
Après s’être adressé à la population, M. Ndayishimiye a procédé à l’inauguration du Centre de formation professionnelle (CPF) de Bisinde dans la commune Ruyigi. Selon le Représentant résident du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) au Burundi, cette infrastructure construite sur une superficie de 1 289 m2 avec un coût total de 1 217 931 478 FBu dont 625 194 213 FBu pour la construction et 592 737 265 FBu pour l’équipement. Le chef de l’Etat a remercié le Pnud pour ce don qui va profiter aux jeunes filles et garçons des 7 communes de la province de Ruyigi, et même ceux des autres provinces.
Le président Ndayishimiye s’est rendu sur la colline Karera, zone Nyabitare dans la commune Gisuru où il a visité une vaste plantation d’ananas sur une superficie d’environ 50 ha entretenue par Ezéchiel Mpanimpa qui a bénéficié du financement du Programme d’autonomisation économique et d’emploi des jeunes (Paeej). Selon le chef de l’Etat burundais, ladite plantation est un véritable modèle à suivre dans la lutte contre la pauvreté en remplaçant les herbes sauvages non comestibles par celles comestibles.
Sur la colline Nyagitika en zone et commune Nyabitsinda, le président de la République a visité les champs de maïs irrigué durant l’été à l’aide d’une motopompe. Ces champs appartiennent au Directeur provincial de l’éducation (DPE) de Ruyigi, Onesphore Nsabiyumva. Le chef de l’Etat s’est réjoui de voir que même les cadres commencent à investir dans les projets agropastoraux pour avoir une production à vendre. Il a félicité cette autorité scolaire qui a donné le ton. Il l’a encouragé à poursuivre la sensibilisation des enseignants de son ressort, surtout ceux qui enseignent le cours d’entrepreneuriat afin qu’ils prêchent par l’exemple.
Jean Etienne Ndayizigiye