Sous le thème : « Ensemble, faisons avancer les droits de l’Homme au Burundi », la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme (CNIDH) avec l’appui du Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) a organisé du 21 au 22 décembre 2022 à Rutana, un atelier de sensibilisation des autorités du sud en vue de l’amélioration de la protection des personnes déplacées et rapatriées.
Selon le chef de cabinet du gouverneur de Rutana, Belyse Nahimana, cet atelier vient à point nommé car, les provinces du sud enregistrent 6 sites de personnes déplacées internes dont 4 sont les sites de longue date créés suite au déplacement liés aux conflits sociopolitiques qu’a connus le pays. Elle signale que les deux autres sites sont récents et sont liés aux catastrophes naturelles. Mme Nahimana précise que la région du sud est parmi les régions du pays qui comptent beaucoup de retours dans leurs milieux d’origine des personnes rapatriées.
Quant au président de la CNIDH, Sixte Vigny Nimuraba, l’organisation de cet atelier s’inscrit en droite ligne avec l’accomplissement des missions légales de promotion et de protection des droits de l’Homme en général et des personnes vulnérables en particulier. Il a précisé qu’actuellement, le Burundi enregistre 76 sites de personnes déplacées internes dont 71 sont des sites de longue date. Les cinq autres sites sont de récentes dates créés depuis 2018 suite aux catastrophes naturelles.
Le Burundi fournit des efforts pour améliorer la protection des déplacés et des rapatriés
M. Nimuraba a souligné qu’étant donné que la région du sud est parmi les régions du pays qui comptent beaucoup de retours dans leurs milieux d’origine des personnes rapatriées, cette question suscite de plus en plus de préoccupations. Mais dans certains endroits, les déplacés sont constitués en villages et même le gouvernement du Burundi a déjà adopté une politique de villagisation moderne pour dégager des terres cultivables. Il a précisé que le Burundi a déjà fourni des efforts pour améliorer la protection des personnes déplacées internes et les rapatriés. Il a cité notamment l’installation des déplacés dans les sites, l’encouragement au retour dans leurs milieux d’origine et l’adoption de la stratégie nationale de protection des personnes déplacées internes pour la période de 2017-2021 et dont l’axe principal est leur réintégration socio-économique.
M. Nimuraba précise que cet atelier va permettre de discuter du cadre de protection des personnes déplacées internes et des personnes rapatriées en terme du cadre juridique existant et des politiques en cours.
Fidès Ndereyimana