Après la déclaration de la maladie de variole du singe dit MPox par le ministère ayant la santé dans ses attributions, différentes autorités sensibilisent sur la lutte contre la propagation de cette épidémie. Comme dans les autres provinces du pays, les autorités de la province de Ngozi ont organisé des séances de sensibilisation à l’endroit de la population pour lui apprendre les mesures de se protéger. Parmi ces dernières, il y a l’installation du matériel servant au lavage des mains dans les milieux de rencontre de plusieurs personnes. Malgré de multiples séances de mobilisation, les efforts restent à consentir. Dans certains endroits, rien n’est encore fait.
Lors de notre passage dans la ville de Ngozi, nous avons constaté que certaines mesures de lutte contre la propagation du MPox ne sont pas appliquées. A l’entrée de certains lieux publics tels que les bureaux, les banques et les restaurants … le matériel servant au lavage des mains a été installé. On remarque que la population y répond. Mais dans d’autres endroits comme les lieux de stationnement de véhicules, les axes d’entrée du marché central de Ngozi et les bars, aucun matériel de lavage n’y est installé.
En plus de l’absence de l’installation du matériel de lavage, les gens ignorent la contamination par contact corporel. Ils s’embrassent et se serrent les mains comme d’habitude. Ceux qui se sont entretenus avec le journal « Le Renouveau du Burundi » font savoir qu’il faut encore des séances de sensibilisations sur les modes de transmission de cette maladie et sur les moyens de s’en prévenir. Ils sollicitent l’implication de l’administration dans la multiplication du matériel de lavage. Ils demandent également la mise en place des lois sanctionnant le refus, l’ignorance et la violation des mesures prises pour bannir la propagation de cette épidémie. L’insuffisance en eau potable rentre dans les éléments qui favorisent la propagation de cette maladie.
Clovis Dusabe