
Le président Ndayishimiye se réjouit que les Burundais commencent à changer de mentalité et s’attelent à lutter contre la pauvreté (Photo Jean Etienne Ndayizeye)
Au huitième jour de la Caravane inkebuzo, le président de la République, Evariste Ndayishimiye, en compagnie du ministre de l’intérieur, du gouverneur de Muyinga, Jean Claude Barutwanayo ainsi que les élus du peuple natifs de Muyinga, a appuyé le camp d’été organisé à l’intension des élèves en vacances. Les travaux, auxquels ont participé les jeunes Bene Samuragwa, consistaient à tracer les courbes antiérosives sur la colline Mukoni, zone et commune Muyinga.
Le chef de l’État, Évariste Ndayishimiye a complimé la population de Muyinga qui enregistre des avancées très remarquables vers l’autonomie financière car son souhait selon lequel chaque bouche doit avoir à manger et chaque poche de l’argent a été entendu. Ainsi, comme le gouverneur de province l’a attesté, les fonctionnaires entretiennent des champs. Le président Ndayishimiye se réjouit de gouverner une population sans faim. Il invite les habitants d’autres centres urbains de s’arranger pour avoir quoi vendre et ne pas vivres uniquement de l’argent provenant des services rendus, juste pour s’autonomiser, car « umugabo ni uwiha». (un bon citoyen s’autosuffit)
Le Burundi n’est pas un pays pauvre
S’adressant aux jeunes vacanciers, dont Bene Samuragwa, qui avaient massivement répondu aux travaux de traçage des courbes antiérosives, le chef de l’Etat dit qu’il se réjouit que les habitants de Muyinga sont très en avance en matière de lutte contre la pauvreté. Néanmoins, son vœux ultime est que les jeunes soient bien informés sur les erreurs de ce qui est arrivé à leurs parents dans le passé et qui a fait que le Burundi soit encore en arrière en matière de développement alors qu’il dispose des opportunités pour se développer.
En effet, a-t-il dit, les anciens ont été victimes de mauvais enseignements car, ils ont appris à l’école pour qu’à la fin ils soient embauchés et salariés et non à travailler pour avoir la production à vendre. L’objectif de ce genre d’enseignement visait à maintenir les Burundais sous la dépendance des aides. Il a rappelé que les fonctionnaires assurent le service public. Et tant qu’ils n’initient pas de projets rentables en marge de leur fonction, ils resteront sous cette dépendance des salaires et ils ne pourront pas se développer s’ils ne se servent pas dans le trésor public. « C’est ainsi qu’on observe des phénomènes de corruption et de fraude, véritables freins au progrès », a insisté le président Ndayishimiye.
Heureusement que les Burundais commencent à changer de mentalité et commencent à voir comment sortir de la pauvreté, les habitants de Muyinga ayant pris les devants. Les progrès réalisés par la population de Muyinga autorisent tous les espoirs que le Burundi du lait et du miel, véritable Eden, sera une réalité en 2040. Le chef de l’Etat a dit cela en se basant sur la vision de bien-être de ladite province sur deux ans (tout le monde sera propre et portera des chaussures, dormira sur un matelas, où tout jeune garçon va se marier dans sa propre maison durable).
Le président a demandé à « ses amis» de se lancer déjà dans ce combat contre l’ennemie commun qui est la pauvreté et les a invités à travailler pour s’autonomiser. Il a mis en garde tout jeune des Bene Samuragwa qui ne s’adonnerait pas au travail car, l’oisiveté est à bannir. Et de les appeler à être fiers de leur pays car, c’est une véritable perle.
Le chef de l’Etat n’a pas manqué de mentionner que, avec la vision 2040 dont nous savourons quelques fruits, les détracteurs ne dorment pas et font tout pour nous faire croire que nous sommes pauvres. C’est le cas des enseignements qui disaient que le sous sol burundais est extrêmement pauvre. Or, nous venons de découvrir qu’en province de Kirundo, les colonisateurs ont, à leur départ, fermé l’entrée du tunnel par lequel ils passaient pour extraire le cassitérite et le coltan et ont transformé la colline contenant ces minerais par une réserve naturelle pour que ces derniers ne soient jamais découverts. Au fait, selon M. Ndayishimiye, « on nous avait volé le pays par ruse ».
Il a avertit les Burundais qu’avec ces avancées, « Satan » est jaloux. Ainsi, ceux qui connaissent les richesses dont regorge le pays ne peuvent pas être content que les Burundais savourent les bienfaits de leur terre promise. Toutefois, il a tranquillisé la jeunesse que, «qu’il pleuve ou qu’il neige, nous devons atteindre l’émergence d’ici à 2040». Que chacun se mette à travailler pour une autonomie financière personnelle et collective. Le pari sera réussi à condition de rester dans l’alliance de Dieu et de rester unis dans une solidarité indéfectible pour transcender nos différences car, nous sommes tous des Burundais.
Le Burundi a un avenir prometteur
Après les travaux, le chef de l’Etat a inauguré l’hôpital communal de Butihinda où il a rappelé aux médecins qui partent à l’étranger à la recherche d’une vie meilleure qu’il posent un acte anti-patriotique. Ensuite, il a visité « Vista young company businesse (VYCB), une entreprise des jeunes qui traite l’eau minérale et qui est financée par le Programme d’autonomisation économique et d’emploi des jeunes (Paeej). Le président Ndayishimiye a également visité le Projet Eden Home land, une grande initiative agropastorale de Nephtali Niyongabo, réalisée sur la colline Ntamba, zone Munagana, commune et province Muyinga.
En outre, la caravane a visité « Tumaini company », un autre projet financé par le Paeej implanté au quartier Swahili dans la ville de Muyinga. La caravane a terminé sa tournée de la journée par la visite d’un autre agriculteur moderne qui fait la promotion des arbres fruitiers par le greffage.
Le chef de l’Etat a dit que le Burundi a un avenir prometteur, quand il constate que même les intellectuels commencent à s’investir dans des activités de production. Il a invité ainsi d’autres fonctionnaires et intellectuels à suivre ces bons modèles pour exporter plus que l’on importe. A tous les jeunes visités, il a informé que l’année 2024 sert d’avant goût, et que depuis 2025 ce sera le démarrage effectif du travail acharné pour aboutir à l’émergence le plus tôt possible, même dans deux ans.
Jean Etienne Ndayizigiye