La Commission nationale permanente de lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres (CNAP) s’est engagée à en finir avec la détention illégale des armes légères et de petits calibres (ALPC). Le chef d’antenne de la CNAP en province de Muramvya, Libère Bigirimana donne le bilan de onze grenades et sept cartouches récupérés au cours de l’année 2021.
« Même si la paix et la sécurité règnent dans la province de Muramvya, les malfaiteurs ne manquent pas », affirme M. Bigirimana. Cette affirmation se base sur les incidents de violence armée recensés dans ladite province au cours de cette année 2021. Il se réjouit de la bonne collaboration entre la CNAP et la quadrilogie dans le combat contre les ALPC. Le chef d’antenne de la CNAP à Muramvya ne passe pas par quatre chemins en affirmant qu’il existe toujours des personnes qui détiennent dans l’illégalité ces armes. « La province de Muramvya est composée de 5 communes, 15 zones et 99 collines. Dans toutes ces communes, au cours de cette année, nous y avons trouvé une arme ».
Cinquante-cinq victimes dans dix cas d’incidents de violence armée
Comme indiqué, M. Bigirimana donne le bilan de plus de dix incidents de violence armée. « Pour les huit cas de ces incidents, les malfaiteurs ont utilisé des fusils et pour les trois autres des grenades». Selon notre interlocuteur, le bilan de ces incidents est de 55 victimes dont 37 morts et 28 blessés. Parmi les causes de ces incidents, M. Bigirimana parle notamment des cas de vol, de vengeance, des conflits familiaux et fonciers, de concubinage, de suicide, des dettes, etc.
La CNAP en province de Muramvya, aux côtés de l’administration, continue d’organiser des séances de sensibilisation pour que la population se débarrasse des ALPC détenues illégalement. « Nous sensibilisons également la population à dénoncer toute personne en possession illégale d’armes ».
Manque de moyens de déplacement, un des défis
Le chef d’antenne de la CNAP en province de Muramvya dit que les défis ne manquent pas et évoque notamment le manque de moyens de déplacement et le manque des représentants de la CNAP au niveau des communes et des zones.
Malgré cette situation, M. Bigirimana affirme que des séances de sensibilisations sont organisées dans cette province. Il donne l’exemple de trois séances récemment organisées à Gatabo, à Bukeye et à Bugarama.
Moïse Nkurunziza