Le médecin provincial de Bujumbura, Jean Paul Ndayishimiye appelle les couples de cette province à plus d’utilisation des méthodes contraceptives, afin de stopper le rythme de l’augmentation de la population qui est en décalage avec l’augmentation des ressources pour la survie. C’était lors d’une interview accordée au quotidien de l’information « Le Renouveau du Burundi », le vendredi 6 décembre 2024.
M. Ndayishimiye souligne que moins de 20% des habitants de la province de Bujumbura appliquent les méthodes contraceptives. Une femme met au monde 6 enfants en moyenne. Il s’inquiète de l’atteinte de la vision 2040 et 2060 où on prévoit que chaque ménage mettra au monde 3 enfants en 2040, tandis qu’en 2060, un ménage mettra au monde 2 enfants afin de bien cheminer vers le développent.
Selon lui, il n’y a d’autres solutions de rechange que la bonne adoption de ces méthodes afin de bien planifier les naissances. Il fait savoir que les femmes qui accouchent à domicile restent nombreuses. Les agents de santé communautaire (ASC) doivent fournir beaucoup d’efforts pour convaincre les mères à faire des consultations prénatales, post natales et accoucher dans les structures de soins.
Des sensibilisations sur les méthodes contraceptives s’imposent
Plus de 60% de femmes de cette province accouchent dans les formations sanitaires, mais il faut revoir en hausse ce taux, mentionne-t-il, soulignant que dans le programme national de la santé de la reproduction (PNSR), le constat est qu’il y a des mères qui se font consulter après la naissance: « Je dois avouer que nous sommes dans l’obligation de les sensibiliser à la consultation et une méthode contraceptive à adopter ».
A la question de savoir si une des causes de la faible adoption des méthodes contraceptives serait la divergence entre l’application des méthodes modernes du PNSR (Programme national de santé et de la reproduction) et celle des méthodes traditionnelles soutenues par l’église catholique, Dr Ndayishimiye reconnaît la contribution des églises dans la planification familiale et suggère qu’il y ait une évaluation afin d’analyser le degré de contribution de chaque méthode, dans l’amélioration de la santé sexuelle et reproductive (SSR).
Eliane Nduwimana