Le président du Sénat Emmanuel Sinzohagera, accompagné des parlementaires élus dans la circonscription de Bujumbura, a rencontré les enseignants du ressort de la Direction provinciale de l’enseignement dans cette province de Bujumbura. Dans cette rencontre participaient aussi, le gouverneur Désiré Nsengiyumva, les administrateurs communaux et les cadres du secteur de l’éducation. L’objectif de cette rencontre était d’échanger sur les défis que traverse le secteur de l’éducation et trouver les voies et moyens d’améliorer les résultats dans le domaine scolaire. C’était le 22 novembre 2021 au chef lieu de la commune Mutimbuzi.
Le président du Sénat appelle les enseignants à aimer leur travail. Le métier d’enseignant est une vocation. Après avoir montré que chaque enseignant est un leader, Emmanuel Sinzohagera a demandé à chaque leader enseignant de respecter les normes régissant le métier. Il a cité entre autre le respect des heures de travail. Pour lui, habiter loin du lieu de travail n’est pas un problème, car chaque personne est libre de vivre ou bon lui semble. C’est seulement quand il commence à ne pas respecter les heures de travail que les soucis débutent. L’autre conseil prodigué aux enseignants est la planification de leur travail dans le but d’accroître le taux de réussite des élèves. Pour M. Sinzohagera, le secteur de l’éducation implique la contribution de tout le monde. Le manque de pupitres et le surpeuplement des salles de classes sont communs pour l’ensemble du pays mais les taux de réussite scolaire sont meilleurs par rapport à ceux de la province de Bujumbura.
Le gouverneur de la province de Bujumbura, Désiré Nsengiyumva a, dans son mot de bienvenue brossé un tableau peu reluisant du secteur de l’éducation dans la province sous sa responsabilité. Selon le gouverneur, la province de Bujumbura souffre d’un manque criant d’enseignants. Ceux qui partent à la retraite ne sont pas remplacés dans des proportions satisfaisantes, et les classes sont surpeuplées. Du côté des équipements, les manuels scolaires et les pupitres manquent, les salles de classes sont vétustes et les toitures des écoles sont souvent emportées par des pluies torrentielles mélangées des vents violents. Les enseignants ne respectent pas les heures de travail et les natifs de la province ne s’impliquent pas suffisamment dans le domaine de l’éducation. Et cela provoque des résultats peu encourageants. Le gouverneur de la province plaide pour plus d’engagements des natifs pour l’intérêt des enfants régulièrement inscrits dans les établissements du ressort de cette Direction provinciale de l’enseignement. La province de Bujumbura vient en 16ème position au niveau de la réussite à examen d’Etat.
Egide Kwizera