
Il est plus que temps de punir les coupables des actes de vols, de malhonnêteté et les paresseux pour que le Burundi arrive à sa vision de développement (Photo Amédée Habimana)
Au deuxième jour de la prière nationale d’action de grâce organisée par la famille présidentielle, le mercredi 27 décembre 2023 au stade Buhumuza de Cankuzo, le chef de l’Etat Evariste Ndayishimiye a parlé d’une nécessité de redresser les mentalités des Burundais afin d’arriver à un développement durable. La diaspora qui se compte à plus de 250 000 membres devrait réaliser un petit projet chacun au Burundi pour contribuer à régler le problème. Abbé Aloys Bambara et Sheikh Ramadhan étaient des enseignants du jour.
Dans l’avant midi, différentes hautes autorités ont pris part au séminaire à l’endroit des leaders. Le chef de l’Etat a rehaussé de sa présence les enseignements qui ont été dispensés par Abbé Aloys Bambara curé de la paroisse catholique de Muyaga et Sheikh Ramadhan qui a représenté la confession musulmane au Burundi. Le thème du jour est tiré de l’Epître de Saint Paul apôtre aux Ephésiens 1,1-28.
Dans son enseignement, le chef de l’Etat appelle les Burundais en général et les leaders en particulier à changer les vieilles et mauvaises habitudes qui enchaînent encore nos esprits. Le pays n’est pas pauvre car, il a ses enfants bien portant capables de le développer mais, ce qui reste, c’est un redressement de nos esprits. S’agissant des défis de taille qui guettent le plus souvent l’économie nationale notamment ceux liés au manque de devises pour importer les matières sensibles, le chef de l’Etat appelle la diaspora burundaise à s’investir. Il a donné l’exemple des membres de la diaspora qui se comptent actuellement à plus de 250 000. Si chacun d’entre eux, envoyait une petite somme pour réaliser un projet relativement moins coûteux en envoyant de l’argent en dollars américain, le problème des devises serait réglé en peu de temps. Certains Burundais qui gagnent des marchés publics et après leur paiement, investissent cet argent à l’étranger et causent un grand préjudice à l’avenir de notre pays. Le président Ndayishimiye leur rappelle qu’au monde, ils n’auront aucune autre nation mère que le Burundi. Les leaders sont quant à eux appelés à rompre avec la paresse au service.
Dieu a tout donné au Burundi, que faut-il pour en profiter ?
En référence au thème appelant tout voleur ou détourneurs des biens publics et paresseux à rompre avec ces pratiques mais plutôt à s’atteler au travail acharné pour des résultats à sa sueur, Abbé Cambara a centré son enseignement sur cinq piliers. Il s’agit notamment de la compréhension par l’homme que le travail est lié à la vie même. Celui qui ne travaille pas, qu’il ne mange pas non plus. Que faire pour lutter ou prévenir les vols et la paresse au Burundi. Le peuple burundais doit apprendre à apprécier à juste titre les réalisations des pouvoirs publics.
Enfin, Abbé Aloys Cambara a indiqué aux participants ce qui doit caractériser un bon leader pour le développement. Entre autres ces caractéristiques, le dialogue, le respect de ses subalternes, la collaboration et surtout la prière qui doit guider sa vie au quotidien. Ce prélat de l’Eglise catholique appelle tous les Burundais à prendre conscience que notre pays regorge de beaucoup de richesses qu’il faut plutôt exploiter rationnellement et dans l’unité et la sérénité. Notre richesse est naturelle ; mais faut-il les rentabiliser pour en profiter pleinement.
Quant à Sheikh Ramadhan, le Burundi a été englouti depuis longtemps dans des événements sanglants à cause des gens malhonnêtes à la place qu’il ne fallait pas surtout en ce qui concerne le leadership. D’où pour le moment, afin d’arriver à la vision du gouvernement de faire du Burundi un pays émergent en 2040 et un pays développé, il a demandé aux plus hautes autorités de passer à la vitesse supérieur notamment en punissant de façon exemplaire les coupables des actes de corruption, de vols, etc. ainsi que les paresseux qui ne font que faire reculer le pays alors que des efforts et des sacrifices des plus justes sont pourtant visibles.
Amédée HABIMANA