Dans le cadre du programme Building bridges in Burundi (BBB), la Commission épiscopale justice et paix (CEJP) a tenu, le mardi 5 octobre 2021, une conférence publique sous le thème : «présentation des actions menées par les membres des structures communautaires mises en place par la CEJP pour promouvoir la justice informelle et la gouvernance locale. Selon Mgr Georges Bizimana, président» de la CEJP, malgré les résultats satisfaisants, il y a encore à faire pour asseoir la justice et la paix au Burundi.
Mgr Bizimana, dans son allocution d’ouverture, a fait savoir que l’objectif du programme BBB est de promouvoir la justice et la réconciliation au sein de la population burundaise. Le Burundi a connu beaucoup de difficultés depuis quelques décennies qui ont créé des mésententes voire endeuillé beaucoup de familles. Tout cela a eu des répercussions sur la société burundaise surtout avec les rancunes qui se sont conservées dans les coeurs, ce qui explique la nécessité du pardon et de la réconcilation pour guérir leurs coeurs.
S’ouvrir à la réconciliation
A ceux qui gardent encore les rancunes, Mgr Bizimana les appelle à être ouverts à la réconciliation. Car, selon lui, celui qui donne le pardon en est lui-même le premier bénéficiaire, car cela est une bonne voie pour la guérison intérieure.
Ce programme BBB a été exécuté dans six provinces à savoir Bujumbura mairie, Bujumbura, Cibitoke, Makamba, Rutana et Kirundo avec 13 communes sélectionnées dans ces provinces. Il a été financé par le Royaume des Pays-Bas et mis en oeuvre par un consortium de quatre organisations internationales .
Malgré les résultats satisfaisants de ce programme, il y a encore d’autres choses à faire pour asseoir la justice et la réconciliation au Burundi, a signalé Mgr Bizimana.
«Le rêve est d’étendre ce programme sur toutes les provinces du pays lorsque l’on trouvera un financement», a-t-il ajouté.
Un travail salutaire des médiateurs et des parajuristes
Différents intervenants ressortissant des provinces ciblent, à travers leurs témoignages, ont salué le travail des médiateurs et des parajuristes qui contribuent beaucoup en matière de la justice informelle (qui se fait par les notables collinaires) et dans la résolution des conflits, en collaborant avec les élus locaux.
Le programme BBB a commencé en 2017 et sa clôture est prévue le 30 novembre 2021.
Claude Hakizimana