L’enquête menée par la Primature du Burundi sur les infrastructures publiques louées par les particuliers et celles des particuliers louées par l’Etat a classé ces dernières en quatre catégories. Il y a la catégorie des infrastructures privées louées par l’Etat, celles louées par les particuliers, celles non occupées et enfin celles de l’Etat occupées gratuitement par les personnes sans contrats de location.

Lors de la réunion du mardi 11 novembre 2025 avec les ministres, les gouverneurs et les chargés du patrimoine immobilier de l’Etat, le Premier ministre Nestor Ntahontuye a indiqué qu’il y a une autre catégorie d’infrastructures qui ne sont plus fonctionnelles ou qui nécessitent quelques réparations en vue de restaurer leur gestion. Ce sont les immeubles inoccupés construits dans le cadre des projets de coopération régionale dont le gouvernement du Burundi en fait partie financièrement. Il a donné l’exemple illustratif des infrastructures anciennement utilisées par l’Iraz (Institut des recherches agronomiques et zootechniques) situées à Gitega dans le cadre la CEPGL (Communauté économique des Pays des grands lacs) et celles du quartier Zeimet à Bujumbura.
«Les infrastructures de l’Iraz à Gitega ne peuvent pas restées vides alors que l’Etat possède de nombreux services publics qu’elles devraient abriter et qui sont pour le moment en immeubles sous locations chez les particuliers. Les appartements publics du quartier Zeimet sont gérés par l’Obuha (Office burundais pour la promotion de l’habitat) mais il faut qu’ils soient réhabilités pour de petites réparations et revus à la façon dont ils sont gérés.», a-t-il ajouté.
Le Premier ministre a fixé une durée d’une semaine pour que le ministre en charge des infrastructures donne le rapport complet de toutes les infrastructures publiques se trouvant sur le territoire national et leurs contrats de location par les particuliers. Il a rappelé que sa visite a été effectuée en trois provinces dont Buhumuza, Gitega et Bujumbura. Il n’hésite pas que les deux provinces Burunga et Butanyerera qui restent possèdent également les immeubles publics en abondance.
Particularité des infrastructures publiques occupées par le personnel scolaire et sanitaire
Le ministre de l’Education nationale et de la recherche scientifique François Havyarimana a présenté ses inquiétudes pour le personnel scolaire surtout les enseignants en rapport avec le retrait des infrastructures publiques louées par les particuliers. «Cette mesure peut déstabiliser le système éducatif car vous savez même que leur salaire n’est pas suffisamment élevé», a-t-il dit.
Pour ces inquiétudes, le ministre des finances, du budget et de l’économie numérique, Alain Ndikumana a expliqué que ces infrastructures occupées par les enseignants et les médecins ne causent pas de problèmes de gestion selon les enquêtes financières. Elles ne font pas partie du programme de retrait grâce à leur particularité fonctionnelle.
Pour cela, Nestor Ntahontuye tranquillise le personnel du système éducatif et celui du secteur sanitaire qu’ils ne seront pas sortis de leurs logements appartenant à l’Etat car leurs rôles et contribution au service de la nation sont particulièrement incontournables. Il a signalé qu’aucune institution ne soulèvera sa voix lors de la redistribution aux services publics sous prétexte de son autonomie de gestion car tous ces immeubles qui doivent retourner au service public ont été construits sous le financement propre de l’Etat.
Médard Irambona
