
Les banquiers sont invités à collaborer entre eux afin de collecter la monnaie burundaise cachée ici et là (Photo Martin Karabagega)
Le président de la République Evariste Ndayshimiye a rencontré les banquiers et les entrepreneurs, le mardi 14 novembre 2023, au palais présidentiel Ntare Rushatsi.
Au cours de cette rencontre, le président de la République Evariste Ndayishimiye a présenté aux participants les questions à débattre afin de pouvoir rehausser l’économie du pays. Ces questions sont notamment celles de savoir si en réalité les Burundais sont pauvres ou riches et quoi faire, la gestion des devises et la carence des liquidités.
Circulation de la monnaie électronique à une allure inquiétante
Le président de la République Evariste Ndayishimiye se demande pourquoi les Burundais retirent leur argent des banques pour aller le conserver à la maison. En plus, les gens se lamentent qu’il y a la carence de liquidités, que les banques ne leur permettent pas de retirer la somme qu’ils veulent sur leurs comptes en leur signifiant qu’il n’ y en a pas, alors qu’ils ont cet argent sur leurs comptes dans les banques. Ce comportement handicape l’économie du pays parce que les entrepreneurs ne font pas exactement leurs business comme ils le veulent, a déclaré M.Ndayishimiye. A cette carence de liquidités dans les banques, les banquiers ont indiqué qu’il y a du sabotage qui se fait de différentes manières. En plus, l’autre cause de l’insuffisance de liquidités et la circulation de la monnaie électronique qui est en train de prendre une allure inquiétante. Le système de cirque et d’autres organisations informelles font que les gens n’aillent plus dans les banques ou microfinances pour épargner.
Quant à la carence de devises, le président Evariste Ndayishimiye se pose la question de savoir si réellement les bureaux de change collaborent ou pas avec les banques. Les participants ont indiqué qu’il faut augmenter la production pour l’exportation, sans oublier de rentabiliser le secteur minier.
En ce qui est de la gestion des devises, les représentants des banques commerciales ont précisé qu’il y a divergence de vues entre la banque centrale qui est le gestionnaire actuel des devises et les banques commerciales.
L’autre question évoquée est celle des lamentations des gens qui se voient refuser de contracter des crédits dans des banques. A cette question, les banquiers ont fait savoir qu’il y a des gens qui ont contracté des crédits qu’ils n’ont pas pu rembourser. Sur un crédit de 4 000 milliards contracté, les participants ont fait savoir que 300 milliards n’ont pas été remboursés. A cette même question relative aux crédits, les agents des institutions financières ont émis une suggestion de faire une éducation financière à la population burundaise afin de réveiller la citoyenneté en elle. Le pays a des potentialités de développement, il reste à travailler en synergie, ont-ils-dit.
Le président de la République Evariste Ndayishimiye a demandé aux banquiers de collaborer entre eux afin de collecter la monnaie burundaise cachée ici et là et dénoncer les saboteurs, pour permettre la gestion efficace de la chose publique.
Martin Karabagega