Au Burundi, les agents de santé communautaire (ASC) apportent une contribution majeure à la promotion de la santé de la population à travers des sensibilisations sur, entre autres, l’importance d’adhérer à la contraception dans le but de planifier et limiter les naissances afin de faire face à la démographie galopante. Des bénéficiaires de formation du genre adhèrent à la contraception et témoignent.
Le médecin directeur de la province sanitaire de Bujumbura, Dr Jean Paul Ndayishimiye fait savoir que les ASC œuvrant dans la province de Bujumbura, sont formés par le Programme National de Santé de la Reproduction (PNSR) pour qu’ils puissent sensibiliser la communauté avec des messages sur la santé de la reproduction, c’est-à-dire la planification familiale, la santé sexuelle des adolescents mais aussi de l’accouchement assisté en milieu de soin. Ces agents se trouvent au niveau communautaire et se donnent corps et âme. C’est pour cette raison que leur travail est louable et apprécié et par la communauté dont ils servent et par le PNSR surtout qu’ils complètent les efforts que le PNSR mènent dans tout le pays et surtout dans la communauté.
Offrir des services et des produits de santé aux femmes et aux hommes dans les communautés
Dr Ndayishimiye indique que leur travail est assez ardu, car il faut arriver à susciter chez nos concitoyens des changements de comportement. Les anti-méthodes contraceptives et leurs croyances religieuses sont ceux qui posent le plus de problèmes sur le terrain. Et les agents de santé communautaire doivent tenir compte de cela.
« Les ASC sont particulièrement importants pour réduire les inégalités en matière d’accès aux services en offrant des services et des produits de santé aux femmes et aux hommes dans les communautés dans lesquelles ils vivent et travaillent au lieu de les obliger à se rendre dans des structures sanitaires qui peuvent être éloignés ou difficilement accessibles. Ils assurent l’éducation sanitaire, la référence, la prévention et la prise en charge des cas, et le suivi ainsi que les visites à domicile dans des communautés déterminées. Ils apportent le soutien et assistance aux personnes et aux familles pour qu’elles s’orientent dans les systèmes de santé et de services sociaux »précise-t-il. Notre interlocuteur poursuit en disant que les ASC aident également à administrer les méthodes contraceptifs non prescriptibles dont les pilules et les préservatifs que ce soient féminins ou masculins. Ils sont distribués aux bénéficiaires qui veulent en utiliser dans la communauté sans toutefois parcourir des longues distances. « Ces derniers jours, on remarque que la communauté commence à comprendre les bienfaits de la planification familiale et de l’accouchement en milieu de soin, cela par rapport aux chiffres que disposent le PNSR, qui montrent qu’il y a une progression remarquable. Les efforts des ASC ne sont pas à exclure », renchérit-il.
Les ASC demandent des outils de travail nécessaires
Du côté des ASC, Anitha Ndayegamiye, agent de santé communautaire de Mubimbi fait savoir que leur travail quotidien est de sensibiliser son entourage sur les bienfaits de la santé de la reproduction afin de contribuer à la bonne santé des familles et de toute la communauté. Et cela en collaborant avec l’administration et les responsables des structures de soin. Les ASC demandent une assistance de tous les agents de santé par le ministère de la santé, en leur donnant du matériel. En plus des outils de travail, ils demandent des parapluies, des téléphones portables pour faciliter la communication, et même des badges pour être reconnus.
Eliane Nduwimana