
Le Code de conduite du personnel des services oeuvrant aux postes frontières a été remis au ministère en charge du commerce qui, à son tour, l’a remis aux autres ministères impliqués (Photo Moïse Nkurunziza)
A travers le PFCIGL (Projet de facilitation du commerce et intégration dans la région des Grands-lacs), le ministère ayant le commerce dans ses attributions a organisé, le vendredi 13 décembre 2024, à Bujumbura un atelier de sensibilisation des cadres des ministères et agences techniques œuvrant aux postes frontières sur les risques des violences basées sur le genre y compris les exploitations et abus sexuels; le harcèlement sexuel et le Code de conduite. Ce Code de conduite du personnel des services œuvrant aux postes frontières dans les zones du projet PFCIGL a été signé et remis aux représentants des ministères impliqués dans la gestion des postes frontières.
« Au Burundi, près de la moitié, soit 47% des femmes burundaises déclarent avoir affrontées des violences physiques ou sexuelles de la part de leurs partenaires intimes. Par ailleurs, environ un quart de femmes (23%) déclarent avoir fait face à des violences sexuelles au cours de leur vie », a rappelé Christine Niragira, secrétaire permanent au ministère du commerce.
Mme Niragira a souligné a gros traits la valeur ajoutée de l’organisation de cet atelier. « Cette activité a été organisée pour matérialiser l’engagement solide de la part des parties prenantes dans la prévention et le riposte aux violences basées sur le genre y compris les exploitations et abus sexuels pouvant potentiellement être liés aux interactions entre les usagers des postes frontières », a-t-elle cimenté.
Un projet qui se veut être parmi les piliers de développement durable
Selon le secrétaire permanent au ministère ayant le commerce dans ses attributions, le projet PFCIGL se veut être parmi les piliers de développement durable dans la mesure où il se focalise sur la facilitation du commerce transfrontalier afin de renforcer la capacité de commerce et de réduire les coûts rencontrés par les petits commerçants transfrontaliers en particulier les femmes.
Et d’ajouter que ce projet vient en appui à la mise en œuvre des mesures visant à répondre aux obstacles les plus contraignants le long des frontières entre les pays et ses voisins de la région des Grands-lacs. Mme Niragira a reconnu les difficultés rencontrées par les petits commerçants lors du passage aux frontières, nécessitant des réformes des procédures de gestion de ces dernières, la construction des infrastructures, des installations appropriées pour la collecte, le groupage, la transformation, le conditionnement, l’étiquetage ainsi que le stockage des marchandises à commercialiser.
Grâce à ce projet, a-t-elle renchéri, les investissements seront soutenus par des réformes procédurales et des changements institutionnels pour être efficaces pour maximiser les retours socio-économiques en particulier ceux des femmes commerçantes. L’une de ces réformes procédurales est l’introduction du code de Conduite pour le personnel des services œuvrant aux postes frontières.
Le secrétaire permanent au ministère du commerce et Odette Nijimbere du Centre Seruka ont également indiqué que les hommes sont aussi victimes des violences basées sur le genre.
Quant à Jean Pascal Ngouessa Nganou, responsable des Programmes à la Banque mondiale, il a regreté l’empleur des VBGs faites aux femmes et filles. Il a appelé à redoubler d’efforts dans la lutte contre ces violences. Il a aussi promis que la Banque mondiale ne ménagera aucun effort en apportant son appui au gouvernement burundais pour mener à bon port ce combat.
Il importe de signifier que cette activité s’inscrit dans le cadre de la campagne mondiale des seize jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et filles.
Moïse Nkurunziza