Dans le souci d’endosser avec efficacité, efficience et objectivité leur rôle de parlementaires, d’assurer le contrôle de l’action gouvernementale et l’évaluation de la mise en place des politiques, programmes et projet du gouvernement, le Parlement burundais a organisé, du lundi 3 novembre au mercredi 5 novembre 2025, un atelier de formation de 3 jours pour les parlementaires et les hauts cadres du Parlement. Cet atelier de formation sur la gestion des budgets-programmes (Gestion axée sur le résultat) avait pour objectif d’outiller les parlementaires burundais, les hauts cadres et certains cadres du Parlement en matière du budget-programme. Selon Firmin Ndimira, expert animateur de la formation, cet atelier est une occasion d’éclairer les parlementaires sur les concepts clés en matière de suivi-évaluation axé sur le résultat en matière d’analyse et de vote du budget-programme.


Pour Firmin Ndimira, l’essentiel de cet atelier pour les parlementaires et les hauts cadres et cadres du Parlement est de s’imprégner de la notion du budget programme notamment par détermination des valeurs de référence et des valeurs cibles. Les parlementaires doivent également se documenter sur les indicateurs de performance ainsi qu’à l’assurance de la qualité des données pour bien évaluer les projets et programmes dans le cadre de contrôle de l’action gouvernementale. M. Ndimira a ainsi rappelé que le PTBA (Plan, travail et Budget annuel) se base surtout sur le suivi d’exécution et l’évaluation axée sur le résultat. Et d’ajouter que les missions des parlementaires ne se limitent seulement pas dans le contrôle de l’action gouvernementale mais aussi dans le suivi-évaluation des politiques publiques tout en évaluant l’impact et le résultat de ces dernières.
Prévoir un renforcement des capacités des communes en matière de planification…
Après les exposés, il a été question de faire la synthèse des assises et la présentation des recommandations issues de l’atelier. Il a ainsi recommandé de doter le ministère en charge des finances d’un logiciel capable de gérer efficacement les PTBA des différents ministères et institutions publiques. Un renforcement des capacités des communes en matière de planification, programmation, budgétisation et suivi-évaluation s’est avéré nécessaire. Il a aussi était recommandé de revisiter les textes législatifs relatifs à la gestion des fonds publics pour prévoir des sanctions à tout gestionnaire coupable de dépassement sans raisons valable, etc.
Clôturant l’atelier de formation, les présidents de l’Assemblée nationale et du Senat ont pris la parole pour exprimer leur appréciation par rapport à la formation. Ils ont rappelé, tous les deux, l’importance de la formation. Pour Gélase Daniel Ndabirabe, cet atelier revêt un caractère important pour les parlementaires, raison pour laquelle il les invite à s’approprier de la notion du budget-programme et se partager les expériences entre parlementaires pour mener à bout leur rôle de parlementaire. M. Ndabirabe interpelle ainsi les parlementaires a bien définir leur intérêt pour la notion de budget-programme dans le but de faire assoir une gestion citoyenne du budget de l’Etat au Burundi.
Quant à Gervais Ndirakobuca, il fait savoir que ces assises permettront aux parlementaires d’avoir une idée approfondie sur le budget-programme dans le but d’éviter tout dépassement des dépenses. Ainsi, cela permettra de couper cour avec l’augmentation (gonflement) de dettes publiques pour utiliser efficacement les fonds disponibles avec une gestion axée sur le résultat. Il exhorte ainsi les parlementaires à appuyer les administratifs communaux à la bonne gestion des recettes, surtout en liquidant les impayés en arriérées des anciennes communes dans le but de consolider les communes actuelles.
Laurent Mpundunziza
