
M. Ndikumana demande au gouvernement de mettre en place une stratégie pour la mobilisation des financements extérieurs (Photo Fidès Ndereyimana)
La Parole et action pour le réveil des consciences et l’évolution des mentalités(Parcem) a organisé, le lundi 18 décembre 2023, un point de presse sur la mesure du gouvernement du Burundi pour réviser le budget 2023-2024. Pour Faustin Ndikumana, directeur national de la Parcem, la mesure de reviser le budget est louable, mais des mesures d’accompagnement sont nécessaires. La lutte contre la corruption doit être une priorité pour augmenter l’économie du pays.
Dans le Conseil des ministres du mercredi 13 décembre 2023, le gouvernement du Burundi a sorti le rapport de l’exécution budgétaire pour le premier trimestre et il a décidé de faire la révision budgétaire pour l’exercice 2023-2024, accompagnée d’une série de mesures liées à l’abandon de certaines dépenses. Selon M. Ndikumana, c’est une mesure louable car la situation budgétaire laissait des inquiétudes du fait qu’il y avait un déficit énorme. Toutefois, il a indiqué que le gouvernement du Burundi a suspendu les dépenses liées à l’investissement mais il s’observe encore des difficultés en ce qui concerne les dettes du gouvernement. En effet, la lutte contre la corruption et la malverisation doit être parmi les priorités du gouvernement, dans l’objectif de bien gérer le peu de ressources dont dispose le pays. Aussi, il a indiqué qu’il est très important de faire le suivi des projets et dépenses qui n’apportent pas grand-chose au niveau de rentabilité. Pour lui, une étude de rentabilité de façon scientifique est nécessaire afin d’analyser les projets qui présentent des rendements évident.
M. Ndikumana a fait savoir que la Parcem propose une commission des experts pour analyser le budget actuel et certaines dépenses. Aussi, la rugueur et la discipline dans la gestion sont très importantes. Il a demandé au gouvernement, de mettre en place une stratégie de mobilisation de financements extérieurs. Selon lui, il est difficile de faire face à cette situation économique actuelle s’il n’y a pas de financement extérieur. Car, les devises sont nécessaires pour augmenter l’économie du pays.
Fidès Ndereyimana