
Mme Bwoyero : « Les acteurs de la santé doivent collaborer pour réussir la PF »(Photo Rose Mpekerimana)
Pour promouvoir la planification familiale, les différents acteurs de la santé doivent se compléter pour conjuguer les efforts visant le changement de comportement de la population. C’est pour cette raison que les agents de santé communautaire collaborent avec les prestataires de santé, les administratifs et les confessions religieuses pour prévenir les conflits familiaux dus à la forte démographie.
Dans un entretien accordé à la presse quotidienne Le Renouveau du Burundi, Marie Goreth Bwoyero, un agent de santé communautaire de la commune Giheta de la province de Gitega s’active dans la sensibilisation de l’utilisation des méthodes modernes et naturelles de contraception. Elle a affirmé que malgré les avancées déjà remarquables dans la planification familiale dans sa localité, des défis restent à relever. Elle a précisé qu’elle organise au moins trois séances par semaine pour passer dans différents ménages afin d’échanger avec les couples sur cette thématique. « Dans beaucoup de cas, les femmes sont beaucoup intéressées par les informations en rapport avec la planification familiale. Seulement, certaines sont bloquées par leurs convictions religieuses. Dans ce cas, les agents de santé communautaire collaborent avec différentes confessions religieuses pour qu’elles interviennent dans la sensibilisation sur l’utilisation des méthodes de contraception qui conviennent à leur conviction. Je constate que cette collaboration donne de résultats positifs du fait que ces confessions religieuses organisent des séances d’enseignements de leurs fidèles sur la P.F », a-t-elle indiqué.
La réticence de certains hommes bloque la réussite de la planification familiale
Mme Bwoyero a laissé entendre que dans d’autres cas, certains hommes sont réticents et réfusent que leurs femmes adhèrent aux méthodes de contraception pour réussir la P.F. Mais, explique-t-elle, au fur et à mésure que nous organisons des séances d’échanges dans les ménages, ces hommes finissent par comprendre le bien-fondé de la P.F. « Au cours de ces séances de sensibilisation, les agents de santé communautaire expliquent à ces hommes les conflits qui ne cessent de se remarquer dans leur entourage. Ces hommes sont eux-mêmes conscients que ces conflits sont dus à la forte démographie. Par conséquent, nous commençons par ces faits pour leur montrer que l’une des solutions de ces conflits peut être la limitation des naissances. Pour le moment, avec l’implication de l’administration à la base, je constate que beaucoup de ces hommes sont conscients des bienfaits de la planification familiale», a-t-elle ajouté.
Mme Bwoyero demande une étroite collaboration avec tous les acteurs pour le bien-être de la population afin de promouvoir la planification familiale, dans le but de prévenir les conflits familiaux.
Rose Mpekerimana