Les membres du gouvernement ont animé le vendredi 28 juin 2024 au chef-lieu de la province de Makamba, l’émission publique, en vue de trouver des issues favorables aux différentes questions qui hantent le pays en général. L’augmentation de la production pour faire face au manque de devises qui entraîne par la suite le manque de carburant, a été comme une recommandation pour tout un chacun.
Dans son mot liminaire, le Premier ministre bururndais, Gervais Ndirakobuca, a remercié le Bon Dieu qui ne cesse de doter le Burundi, de la bénédiction de paix et de sécurité, source du développement durable. Il a vivement remercié la population burundaise, surtout les agri-éleveurs qui ont compris le projet d’élevage du petit bétail, afin de mettre en œuvre la Vision du pays 2040-2060. Il a demandé à toutes les familles à avoir le jardin ménagé d’au moins 10m sur 10 pour lutter contre la famine. Il a exhorté ceux qui n’ont pas encore compris cette Vision du pays, de changer de mentalité pour aller ensemble avec les autres dans sa mise œuvre.
Dans le domaine de l’éducation, le Premier ministre a d’abord félicité les élèves qui ont obtenu de bons résultats et leur a demandé de respecter les parents et de s’atteler aux travaux de développement.
L’augmentation de la production, une meilleure solution
Dans le secteur de l’économie, M. Ndirakobuca a déploré la carence de devises qui, par conséquent, a causé le manque de carburant, ce qui fait que les prix de certains produits de première nécessité soient revus à la hausse. «Pendant ce moment de manque de carburant, il y a des personnes mal intentionnées qui ne cessent de faire des spéculations en vendant clandestinement ce carburant. Des sanctions sévères seront infligées à toute personne qui sera identifiée, mais, pour lutter contre ça, il faut avant tout, augmenter la production», a-t-il expliqué.
En ce qui concerne le délestage qui s’observe souvent surtout en mairie de Bujumbura, le ministre en charge de l’énergie et mines, Ibrahim Uwizeye a fait savoir que ce défi est lié à l’augmentation du nombre de gens qui ont besoin de l’électricité. «La ville s’élargit du jour au jour et les gens qui demandent de l’électricité sont nombreux. Le délestage est aussi dû à certains matériaux qui devraient servir dans la construction du site Rusumo Falls qui sont abîmés. Pour sortir définitivement de cette situation, nous avons fait une commande d’équipements en Allemagne et ils vont bientôt nous parvenir. Il y a aussi le site Kaburantwa 16 qui doit produire 20 mégawatts. Il a déjà produit 10 mégawatts et nous espérons que des initiatives allant dans le sens d’éviter le délestage vont être faites», a-t-il dit.
En ce qui est du manque de carburant, le ministre en charge de l’énergie a tranquillisé la population comme quoi il y a 30 camions qui sont en cours de route pour fournir le carburant, mais, il leur demande de bien distribuer ce produit d’une importance capitale dans la vie du pays.
Faciliter la tâche aux coopératives oeuvrant dans le secteur minier
Dans le secteur minier, M. Uwizeye a fait savoir que la loi y relative a été déjà mise en place pour atteindre une production en quantité suffisante. Il a interpellé les coopératives oeuvrant dans ce secteur, à s’y impliquer activement car, ajoute-t-il, « le gouvernement est prêt à leur faciliter la tâche pour augmenter la production ».
Par rapport aux frontières fermées entre le Rwanda et le Burundi, le ministre en charge des affaires étrangères, Albert Shingiro, a expliqué que la racine de la fermeture des frontières entre ces deux pays a été la crise de 2015 où il y a des gens mal intentionnées qui ont voulu renverser les institutions démocratiquement élues par la population et qui se sont enfuis au Rwanda. Selon ce ministre, le Rwanda est appelé à rendre ces malfaiteurs aux institutions habilitées du Burundi, pour qu’ils puissent être traduits devant la justice et ainsi, les frontières seront ré ouvertes.
Il en a profité pour faire connaître que la commission de la CPGL (Communauté des pays des grands lacs) qui regroupe le Burundi, le Rwanda et la RDC (République démocratique du Congo) ne peut pas bien fonctionner tant que les relations diplomatiques entre le Rwanda et les deux autres pays ne sont plus bonnes.
A la question liée au désengorgement des prisons, le premier ministre a appuyé les propos du ministère en charge de la justice, en disant que ce projet qui a été initié par le président de la République, est en train d’être bien exécuté.
Il a clôturé l’émission publique en remerciant toute personne qui aurait joué un rôle pour que cette activité se passe dans de bonnes conditions. Il n’a pas manqué de prodiguer des conseils à toute la population burundaise, de redoubler d’efforts pour augmenter la production, afin d’atteindre la Vision du pays 2040-2060.
Olivier Nishirimbere