Les préparatifs des fêtes de fin d’année vont bon train malgré la spéculation sur les prix des habits et chaussures. Tel est le constat après une descente effectuée par la rédaction du quotidien burundais d’informations, « Le Renouveau » dans certains marchés de la municipalité de Bujumbura, le jeudi 19 décembre 2024.
Les préparatifs des fêtes de fin d’année ont déjà commencé dans la ville de Bujumbura. Cela se fait remarquer surtout, dans certaines galeries de Bujumbura qui vendent des habits et chaussures. Des parents se bousculent déjà pour acheter quelques effets de Noël et du nouvel An pour leurs enfants.
La nommée Habonimana, une dame rencontrée dans la galerie dite «Le Parisien» qui tenait dans ses mains les vêtements de ses deux enfants âgés respectivement de six et neuf ans, s’est exprimée. « Nous achetons des vêtements de Noël et du nouvel An. Même s’ils sont très chers, c’est une habitude pour les Burundais que durant les fêtes de fin d’année, les enfants portent de nouveaux vêtements. Mais, le prix est vraiment alarmant. « Peux- tu imaginer que j’achète pour deux enfants seulement alors qu’avec l’argent que j’ai sur moi, je croyais rentrer avec des vêtements de tous mes cinq enfants » s’est étonnée Mme Habonimana. « Je dois chercher une autre somme d’argent afin d’acheter pour les autres qui restent peu importe les prix », a-t-elle poursuivi.
Progressant dans l’autre galerie comme sous le nom de «Village Market», la même rédaction a rencontré des commerçants vendeurs de vêtements, chaussures et autres friperies. Ils poussent un ouf de soulagement. ” Nous sentons que les fêtes approchent. Ces derniers jours, on écoule les vêtements et chaussures, surtout pour les enfants de bas âge et les mamans. Ces derniers aiment fêter le Noël et le nouvel An, ayant renouvelé leurs habits», ont confié les vendeurs interviewés sur place.
Au marché de Ruvumera se trouvant au quartier Buyenzi, il s’observe un autre signe de préparatifs des fêtes de fin d’année. De grossistes d’habits et chaussures, tous humectés de sueur, vendent avec enthousiasme. Hélas, des prix exponentiellement monté. «Un ensemble de chemise et pantalon d’un enfant de huit ans qui s’achetait à soixante-dix mille francs burundais l’année dernière, s’achète à cent cinquante mille francs burundais cette année. Interviewés sur le motif de cette hausse exagérée des prix, ils répondent que le taux de change des devises a augmenté le transport étant aussi cher.
Les acheteurs déplorent que la vie est devenue très chère et qu’ils sont dans l’incapacité de bien célébrer les fêtes de fin d’année. « J’achète seulement ces habits, mais nous allons nous abstenir à consommer le petit poids et la viande ». Ils se lamentent de la spéculation des prix des articles à la fin de l’année et proposent l’implication du gouvernement pour les modérer.
Donathe Ndayisenga