Après avoir observé des gens qui exercent le petit commerce avec les moyens du bord, la rédaction du journal le Renouveau du Burundi a effectué une descente dans certaines localités de la mairie de Bujumbura, le vendredi 12 avril 2024, et s’est approchée de quelques uns, afin de savoir comment ils parviennent à subvenir aux besoins de leurs familles.
« Mendier n’est pas un comportement à encourager. C’est mieux de se contenter de la vie de galère en faisant quelque chose de valeur. Il n’est pas bon de croiser les bras, si non les enfants peuvent mourir de faim » Ce sont les propos de certains interlocuteurs approchés, qui se livrent à de petites activités commerciales. Selon certains vendeurs interviewés, ils n’ont pas de choix pendant que pour d’autres, cette option est mieux que la mendicité. Ils ont indiqué qu’ils vivent tant bien que mal.
Les terres arables s’amenuisent
A la question de savoir si ça ne serait pas mieux que ces gens, loin de se targuer qu’ils sont dans le domaine de commerce compte tenu de la valeur de leurs marchandises, aillent s’occuper des travaux champêtres, ils ont affirmé qu’ils n’ont pas de choix, car les terres arables s’amenuisent de plus en plus. «Au lieu de rester à la maison à côté de nos enfants, nous préférons nous exercer à ce semblant de commerce sans toutefois manquer de quoi nourrir nos enfants», ont-ils fait savoir.
Un autre groupe de vendeurs proposant aux clients des marchandises qui n’ont presque pas de valeur comme par exemple un paquet de cigarettes, etc; ont été interviewés. Ceux-ci ont eux aussi semblé abonder dans le même sens, se différenciant dans la façon de s’exprimer. Selon eux, il vaut mieux exercer ce type de commerce au lieu de mendier. Et de préciser qu’après tout, ils ne meurent pas de faim.
Ces interlocuteurs ont exprimé le souhait de voir les institutions habilitées accorder un petit fonds pouvant leur permettre d’augmenter leurs capitaux qui restent jusque-là modiques, afin d’exercer leurs activités en toute quiétude.
Donathe Ndayisenga