Construire une communication mobilisatrice
Le ministère ayant la santé publique dans ses attributions à travers le Programme national de la santé reproductive (PNSR), en collaboration avec ses partenaires, a organisé des échanges constructifs avec les médias pour prévenir le cancer du col de l’utérus, le vendredi 13 juin 2025. Dans son mot d’ouverture, Dr Ananie Ndacayisaba, directeur du PNSR garantie que ce fléau est facilement évitable avec l’implication des médias pour toucher toutes les couches de la population, même dans les zones les plus reculées.

« Avec l’implication des médias pour toucher toutes les couches de la population, même dans les zones les plus reculées, le cancer du col de l’utérus serait évitable », a indiqué Ananie Ndacayisaba. Au cours des présents échanges, a-t-il expliqué, les journalistes reçoivent des messages clés et des orientations claires pour construire une communication efficace, crédible et mobilisatrice.
Médias, acteurs de première ligne dans la chaîne de sensibilisation
Se référent sur l’extrait de Nelson Mandela : « L’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde. », M. Ndacayisaba a montré clairement que l’information bien transmise peut sauver des vies. Pour dire que le rôle des médias est essentiel pour démystifier le cancer du col de l’utérus, informer sur les moyens de prévention, comme la vaccination contre le HPV, promouvoir le dépistage précoce, lutter contre les fausses croyances, encourager les femmes à consulter sans honte ni peur.
Par là, M. Ndacayisaba insiste que les micros, caméras etc. sont des outils puissants de lutte contre cette maladie. Il a exhorté tout un chacun de faire en sorte que chaque femme, chaque burundaise sache que le cancer du col de l’utérus peut être prévenu et guéri s’il est détecté à temps.
La précocité des rapports sexuels, un des facteurs de risque
Sylvestre Bazikamwe, professeur à l’université, un des présentateurs, a livré le même message, mettant l’accent sur les facteurs de risques. Ce sont notamment plusieurs partenaires sexuels, la précocité des rapports sexuels, le tabagisme, contraceptifs hormonaux, infection au VIH, une infection sexuellement transmissible, plusieurs grossesses, etc. M. Bazikamwe a également relevé les signes du cancer du col de l’utérus. Ce sont entre autres le saignement après les rapports sexuels, saignement en dehors des règles surtout pendant la ménopause, écoulement vaginal purulent, douleurs pelviennes, troubles urinaires, etc.
Vaccination, une prévention primaire
Abondant dans le même sens, le gynécologue obstétricienne Vastine Niyonsenga, une autre oratrice du jour a montre comment prévenir voire éradiquer le cancer du col de l’utérus. Elle montre que la plupart de ces décès sont évitables à travers une prévention primaire consistant à la sensibilisation des adolescents et des jeunes pour lutter contre les comportements à risque, la vaccination des jeunes filles contre le papillomavirus humain(HPV) et à travers la prévention secondaire par le dépistage précoce des femmes âgés de 25 à 65 ans ainsi que le suivi du traitement des lésions précancéreuses. Pour elle, la vaccination contre le HPV est une arme puissante grâce à laquelle, les jeunes filles peuvent être immunisées durablement contre une infection souvent silencieuse mais redoutable. En outre, a-t-elle ajouté, le traitement des lésions précancéreuses identifiées lors du dépistage est crucial pour prévenir la progression vers un cancer invasif.
Donathe Ndayisenga