La carence critique en vaccin antirabique et la pénurie généralisée de médicaments ont mobilisé les députés lors de la séance plénière du 20 octobre 2025. Ces échanges, sur fond de tragédies dues à la rage, ont mis une pression particulière sur la ministre de la Santé publique et de lutte contre le Sida Lyduine Baradahana. Celle-ci a reconnu la profondeur du problème et a fait des promesses fermes concernant l’arrivée imminente du vaccin, essentielle pour enrayer les risques de mortalité.

Les députés ont alerté l’Assemblée nationale sur la rareté cruciale du vaccin antirabique, s’inquiétant vivement de la multiplication des morsures de chiens dans plusieurs régions, notamment à Musigati (commune Bubanza). Ils ont déploré un rythme de morsures « inhabituel » et ont rapporté un fait tragique qui souligne l’urgence. Deux enfants seraient morts après avoir été mordus. Avant de mourir, ils ont commencé à aboyer comme les chiens, symptôme dramatiques de la rage. Les élus du peuple ont expliqué les démarches infructueuses des familles face à l’absence du vaccin, informant que le produit, vital en cas de morsure, n’était plus entré au Burundi depuis un certain temps. Les parlementaires ont collectivement demandé les mesures immédiates face à cette pénurie générale, avec un accent particulier sur la rage.
Répondant aux interpellations, Lyduine Baradahana, a reconnu l’ampleur du problème, déclarant que la pénurie de médicaments leur préoccupe énormément. Elle a identifié le manque de devises comme la principale difficulté pour la Camebu (Centrale d’achat des médicaments) à s’approvisionner.
Concernant les solutions envisagées, elle a évoqué des projets de financement majeurs : comme Urgence régionale de la Banque mondiale et autre. Mme Baradahana a annoncé une avancée concrète, précisant que vingt-six contrats avaient été signés avec trente-deux fournisseurs. Elle a promis que les livraisons de médicaments à la Camebu seraient effectives d’ici fin novembre 2025.
Elle a rassuré qu’un de ces fournisseurs retenus apporterait les vaccins antirabique, fabriqués en Inde. Elle espère que les vaccins antirabiques seront disponibles d’ici dix jours, une promesse attendue pour répondre à l’urgence sanitaire et éviter de nouvelles pertes humaines dues à la rage.
Jean Marie Ndayisenga

 
        