Lors du Forum sur l’entrepreneuriat, la formation professionnelle et l’emploi organisé à Gitega du 6 au 8 novembre 2024, Jean Claude Nduwayo, directeur général de l’Office burundais d’emploi et de main d’œuvre (OBEM), a partagé des perspectives prometteuses pour les jeunes au Burundi en matière d’emploi et d’entrepreneuriat. Ce Forum a mis en avant l’importance de la formation entrepreneuriale et professionnelle comme solutions pour réduire le chômage et dynamiser l’économie du pays.
M. Nduwayo a insisté sur l’importance de l’engagement des jeunes dans l’entrepreneuriat et sur la résilience face aux défis. Il a encouragé une collaboration avec des institutions comme la Bije (Banque d’investissement des jeunes) et le Paeej (Programme d’autonomisation économique et d’emploi des jeunes), qui offrent des programmes de soutien financier, de formation, et d’accompagnement pour les jeunes entrepreneurs, afin d’assurer leur succès et leur autonomisation économique. Et de rappeler que le Paeej, par exemple, propose des formations et un encadrement dans la gestion d’entreprise pour que les jeunes puissent se lancer dans des projets viables et durables.
« La Bije quant à elle, propose des financements et un accompagnement pour l’exportation des produits locaux selon les normes internationales. Ce qui montre une volonté de transformer les défis économiques en opportunités pour les jeunes. Ce forum a ainsi permis de souligner les collaborations nécessaires avec des partenaires notamment le Pnud (Programme des Nations unies pour le développement), qui soutiennent des programmes visant à renforcer l’entrepreneuriat et l’autonomisation économique pour un avenir plus inclusif afin d’arriver à contribuer à la réalisation de la vision du Burundi, pays émergent en 2040 et développé en 2060 », a insisté Jean Claude Nduwayo.
Malgré ces efforts, plusieurs défis subsistent, dit-il. Il s’agit notamment du financement qui reste un obstacle majeur, car de nombreux jeunes entrepreneurs rencontrent des difficultés à obtenir des crédits auprès des banques commerciales. En outre, les jeunes manquent souvent de garanties et de ressources pour maintenir leurs projets sur le long terme, ce qui met en péril la durabilité des entreprises créées. Le manque d’accès aux marchés internationaux ainsi que le faible niveau de compétences en gestion et en innovation sont également des défis qui freinent l’essor entrepreneurial des jeunes burundais
Selon toujours le directeur général de l’OBEM, le Burundi dispose d’un potentiel important pour développer l’entrepreneuriat des jeunes, soutenu par des programmes innovants et des formations ciblées. Cependant, pour maximiser l’impact de ces initiatives, des réformes structurelles et un soutien accru aux jeunes entrepreneurs sont nécessaires. En surmontant les obstacles existants, le pays pourra exploiter au mieux le dynamisme de sa jeunesse, contribuant ainsi à un développement économique plus inclusif et durable.
Amédée Habimana