Sous le thème «Innovation numérique au service du développement durable», le ministère en charge des TIC, en collaboration avec l’ARCT procède, le jeudi 16 mai 2024, à l’ouverture des activités en prélude de la célébration de la journée mondiale des télécommunications et de la société de l’information, édition 2024. Ladite journée se célébre le 17 mai de chaque année.
La Journée mondiale des télécommunications et la société de l’information, célébrée le 17 mai de chaque année, marque l’anniversaire de la signature de la première convention télégraphique internationale de 1865, qui a entraîné la création de l’union internationale des télécommunications.
Pour la ministre Léocadie Ndacayisaba, les activités vont offrir une opportunité de travailler afin de parvenir à un consensus sur des questions essentielles à débattre. Elle a signalé que les entrepreneurs du secteur des TIC jouent un rôle déterminant pour assurer une croissance économique durable et inclusive. Ils participent, a-t-elle signifié, à l’élaboration des solutions novatrices fondées sur les TIC. Et d’ajouter que grâce à leur potentiel unique, sont appelés à avoir une incidence durable sur les économies à l’échelle mondiale, régionale et nationale. «Ils constituent un réservoir important de nouveaux emplois pour les jeunes dans l’actuelle économie du savoir», a-t-elle clarifié.
Le Burundi face aux enjeux de la transformation numérique
Mme Ndacayisaba a précisé que le gouvernement du Burundi s’est inscrit dans la modernisation et la transformation structurelle de l’économie à travers les projets phares, dont la Société de la télédiffusion numérique du Burundi, a-t-elle exemplifié. Ce vaste chantier de développement, a-t-elle souligné, est une réponse proposée au Burundi face aux enjeux de la transformation numérique, par la mise en place des infrastructures des TIC dans le respect du cadre normatif des TIC. Sur cette même lancée, dit-elle, le ministère sous tutelle est en train d’adapter l’arsenal juridique pour offrir le cadre légal et créer les conditions idéales qui doivent inciter les opérateurs publics et privés à investir dans les zones à faible rentabilité, et susciter de l’attractivité et le développement de ces parties du territoire national.
Les TIC au centre de gravité
Selon Samuel Muhizi, le directeur général de l’ARCT, le secteur des TIC doit être florissant. Pour lui, le rôle des TIC est prépondérant dans le développement du pays. C’est pourquoi, a-t-il souligné, durant le panel d’échanges constructifs sur le thème choisi, on doit se focaliser sur les mesures à prendre pour répondre aux besoins en faveur de toutes les couches de la population.
« Aujourd’hui, il est impossible de marcher en reculant car des avancées dans la digitalisation sont significatives dont la recevabilité, transparence, rapidité », a montré Denis Nshimirimana qui a parlé au nom de la CFCIB. A cet effet, a-t-il suggéré, le secteur des TIC doit être dans les mains du quotidien privé et le gouvernement est appelé à le placer au centre de gravité pour aboutir au développement. Néanmoins, a-t-il déploré, les défis dans ce secteur sont assez nombreux, notamment l’absence d’une loi sur les transactions, les coupures intempestives d’électricité, manque de carburant, etc.
Des recommandations
La ministre Ndacayisaba n’a pas manqué de lancer un appel à tous les partenaires stratégiques et opérateurs du secteur public et privé de s’engager en faveur des offres des services optimaux qui visent l’ensemble du territoire national et permettre aussi à la population de sortir de l’isolement. Elle a invité les acteurs de l’écosystème numérique à renforcer l’engagement en faveur du développement numérique au Burundi, qui va contribuer à l’émergence et au développement du pays.
Donathe Ndayisenga