Le taux des réalisations s’élève à 97%
Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération au développement, Albert Shingiro, a procédé, le 3 février 2025, à la présentation des réalisations du premier semestre de l’exercice budgétaire 2024-2025 (allant du 1er juillet au 31 décembre 2024). Se félicitant du travail abattu, M. Shingiro a indiqué que le taux des réalisations s’élève à 97%.
« Nous ferons de notre mieux pour que l’image du Burundi soit de plus en plus bonne à l’étranger », a indiqué M. Shingiro lors de la présentation des réalisations du premier semestre du ministère en charge des affaires étrangères, atteignant un taux de 97%.
Dans le cadre de la coopération bilatérale, le ministre Shingiro a souligné qu’au cours de ce premier semestre de l’année budgétaire en cours, dix-sept accords ont été signés avec d’autres pays. Ces accords concernent entre autres l’exemption des visas, les accords commerciaux, l’échange des criminels et bien d’autres. A cela s’ajoute l’ouverture des nouvelles ambassades du Burundi au Canada, Cuba et Vatican ainsi qu’un consulat général à Kigoma.
Parmi les réalisations de ce ministère, M. Shingiro a également évoqué la semaine de la diaspora, ce qui a constitué une occasion en or pour les Burundais vivant à l’étranger de revenir dans leur pays natal en vue de s’enquérir de ce en quoi ils peuvent contribuer dans le cadre de la vision 2040-2060. En plus de cela, il a aussi parlé de certaines réalisations qui ont redoré l’image du pays. Ce sont notamment la tenue du sommet de Comesa, le forum sur la jeunesse africaine, le forum régional des femmes leaders ainsi que la table ronde sur la mobilisation des financements. « Tout cela rehausse l’honneur de notre pays », a-t-il poursuivi.
Une enveloppe de plus de dix milliards de FBu au trésor public grâce aux travailleurs burundais en Arabie saoudite
Concernant l’accord sur le recrutement des travailleurs entre le Burundi et l’Arabie saoudite, M. Shingiro a donné, de manière brève, l’état des lieux de cet accord. Selon lui, jusqu’à présent, l’effectif des travailleurs burundais se trouvant en Arabie saoudite s’élève à plus de dix mille pendant une période d’une année et demie. Cet effectif est porté à environ dix-sept mille burundais si on ajoute ceux qui y sont partis avant la signature du cadre légal. S’agissant des recettes, ce domaine a déjà procuré au gouvernement burundais un montant avoisinant dix milliards de FBu et dix millions de dollars américains. « Je tiens à informer que ce pays nous a demandé une main d’œuvre allant jusqu’à vingt-cinq mille personnes pendant trois ans. Mais suite au manque du vol direct Burundi-Arabie saoudite, on risque de ne pas atteindre cet effectif. Nous pensons que peut-être nous allons y arriver au moins dans cinq ans », a expliqué M. Shingiro, avant d’ajouter des accords pareils sont en cours d’élaboration avec d’autres pays comme l’Oman, le Koweït, Bahreïn et bien d’autres, y compris ceux d’Afrique dont le Gabon.
Expulser les migrants irréguliers, une action normale
Le ministre Shingiro a, en outre, répondu aux questions des professionnels des médias notamment celle concernant les migrants burundais qui seront bientôt expulsés des Etats Unis d’Amérique. M. Shingiro a précisé qu’il a rencontré l’ambassadrice des Etats Unis d’Amérique au Burundi pour en parler. Cette dernière lui a parlé de cette politique migratoire de l’administration Trump d’expulser les étrangers résidents aux Etats Unis d’Amérique de façon irrégulière, que cela concerne les ressortissants de différents pays. « Si un pays décide d’expulser souverainement les étrangers irréguliers, c’est tout à fait normal. C’est sa souveraineté. En ce qui concerne le Burundi, nous allons accepter que ces Burundais reviennent », a laissé entendre M. Shingiro, tout en insistant sur le respect des droits humains pour ceux qui vont rentrer.
Claude Hakizimana