Le ministère de l’Hydraulique, de l’énergie et des mines en collaboration avec le celui ayant les finances dans ses attributions a procédé le jeudi 10 octobre 2024, aux cérémonies de lancement officiel des activités du Programme d’appui au secteur de l’eau et au renforcement de la résilience au changement climatique (Paresec phase-1.Le ministre en charge des Finances a précisé que ce programme vient au moment opportun dans le but de pallier les problèmes d’accès à l’eau potable auxquels fait face la population des zones bénéficiaires.
Au moment où 20% de la population burundaise souffre d’un problème d’accès à l’eau potable, Audace Niyonzima, ministre des Finances, du budget et de la planification économique, a indiqué que Paresec phase 1 a comme objectif de renforcer la résilience face aux effets du changement climatique et à l’amélioration durable des conditions de vie socioéconomique des populations dans les zones d’implémentation du programme. M. Niyonzima a fait savoir que ce projet est une contribution dans la mise en œuvre de la vision du gouvernement 2040, Pays émergent et 2060, pays développé au niveau de son quatrième pilier en rapport avec l’écologie et patrimoine durable ainsi qu’à travers les objectifs 18 et 20 des Objectifs du développement durable (ODD) se focalisant sur l’amélioration de l’accès durable à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement adéquat et la protection de l’environnement et le renforcement de la résilience au changement climatique.
Financé par la Banque africaine de développement (Bad) à hauteur de quinze millions de dollars soit un montant de quarante-cinq milliards de francs burundais, le ministre Niyonzima a informé que le Paresec sera exécuté en quatre principales composantes. Il s’agit entre autres du développement des infrastructures hydrauliques et d’assainissement résilientes aux changements climatiques, l’appui à la réforme sectorielle, organisationnelle et au renforcement des capacités, l’appui au renforcement de la résilience au changement climatique et à la mise en valeur durable de la ressource en eau, ainsi que le renforcement des capacités, coordination et gestion du Paresec phase 1.
S’agissant de la part du gouvernement du Burundi dans l’exécution de ce programme, le secrétaire permanant au ministère en charge de l’Hydraulique, Désiré Kubwimana, a fait savoir que le gouvernement burundais va donner en guise de contribution un montant de plus de quatre milliards de nos francs. « Ce montant est consacré aux indemnités à l’endroit de toutes les personnes qui seront affectées par ledit programme. Et le travail d’indemnisation a été déjà commencé dans le but de se préparer à temps à l’exécution des activités proprement dites », a-t-il signalé.
Plus de 2600 femmes seront formées
A la question de savoir la valeur ajoutée et les attentes du Paresec, M. Niyonzima a mentionné que les attentes par la mise en œuvre des composantes sont résumées dans les secteurs de l’eau, de l’assainissement, du développement du secteur agricole par l’approvisionnement en eau potable et mise en place des latrines écologiques pour les communautés, l’aménagement des bassins versants pour l’exploitation et rentabilité agricole, ainsi que la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes par la mise en place et opérationnalisation des coopératives agro pastorales, etc. « Au cours de ce programme qui va durer quatre ans, plus de 2 600 femmes seront formées et accompagnées aux nouvelles techniques d’irrigation et aux métiers verts », a renchéri le ministre Niyonzima. Ce dernier a exhorté à l’AHMR, qui est l’Agence chargée de la mise en œuvre de ce programme de toujours veiller à ce que les fonds soient utilisés à des fins utiles afin d’assurer le bien-être des populations qui souffrent d’un manque criant d’eau potable. Quant au représentant de la Bad au Burundi, il a promis que cette dernière est fière de pouvoir accompagner burundais dans la réalisation de sa vision, et ne ménagera aucun effort pour continuer à soutenir le gouvernement dans ses projets visant l’amélioration des conditions de vie du peuple burundais.
Avit Ndayiragije