Depuis l’an 2000, l’Unesco a décidé de célébrer la Journée internationale de la langue maternelle, le 21 février de chaque année. C’est dans l’objectif de sensibiliser les gens sur l’importance et le rôle de la langue maternelle, son apport dans la vie d’une personne et surtout dans son développement et celui des relations interhumaines.
Cette année, le thème central est ainsi libellé :« L’éducation multilingue est un pilier de l’apprentissage intergénérationnel». C’est dans cette logique que le Gouvernement du Burundi a bien voulu s’associer aux autres pays du Monde dans la célébration de ladite Journée, en adoptant un thème qui cadre avec l’actualité et la réalité du pays, à savoir : « La langue, la culture et les traditions dans le Burundi émergent 2040 – Burundi développé en 2060 ».
En effet, plusieurs proverbes et dictons burundais font référence au développement intégral de l’Homme en général et à l’amour du travail en particulier, raison pour laquelle, la prise en compte de la langue, la culture et la tradition est déterminante pour l’atteinte de la vision Burundi, pays émergent en 2040 et pays développé en 2060.
Notons que l’Unesco a toujours souligné le rôle de l’éducation multilingue fondée sur la première langue ou langue maternelle à la célébration de la Journée internationale de la langue maternelle tous les ans. L’inadéquation entre la ou les langues maternelles et la question des langues de scolarisation a depuis longtemps un impact négatif sur des systèmes éducatifs du monde entier. Les langues dominantes dans l’enseignement sont critiquées parce que leur utilisation exclusive influe sur un enseignement de qualité. Ce qui a également porté atteinte à la validité de l’évaluation de l’apprentissage et, plus largement, aux possibilités futures des apprenants en matière d’éducation et de travail. Comme l’ont souligné de nombreux chercheurs, le simple fait d’utiliser une langue étrangère comme moyen d’enseignement ne garantit pas un apprentissage efficace dans cette langue.
La langue maternelle (le kirundi pour notre pays) a besoin des préalables pour être un tremplin des apprentissages et un vrai outil de communication pour concevoir les projets de développement durable. Un lexique approprié doit être trouvé et arrêté, une terminologie actualisée et consensuelle adoptée, sans oublier son orthographe normé.
Bref, chaque Burundais et fier de l’être, devrait être préoccupé par la promotion du kirundi, langue maternelle et de plus nationale partout où il se trouve, dans son métier, dans son environnement quotidien et pour clore, dans sa vie !
« Faisons du kirundi une langue du développement ! »
Communiqué lu par Fréderic Bangirinama secrétaire permanent au ministère de l’Education nationale et de la recherche scientifique.