Pour la 1ère édition, le Burundi s’est joint au monde entier pour célébrer la Journée internationale des sapeurs-pompiers sous le thème: « Les sapeurs-pompiers dans la sauvegarde de l’économie nationale ». C’était le vendredi 06 mai 2022 dans la municipalité de Bujumbura. Mais, cette journée est célébrée normalement le 4 mai de chaque année, depuis 1999.
« Les sapeurs-pompiers constituent un maillon incontournable dans la lutte contre les incendies pour la sauvegarde de l’économie nationale. Ils incarnent les valeurs collectives d’un service public de protection des personnes et de leurs moyens de subsistance. Leur travail ne se limite pas seulement à l’extinction des feux, ils sont aussi appelés à sauver des vies en apportant les premiers secours aux victimes des catastrophes notamment lors des accidents divers, des inondations, des glissements de terrain, etc. », a fait savoir André Ndayambaje, Secrétaire permanent au ministre en charge de la sécurité publique dans son allocution de circonstance.
Pour lui, le thème retenu pour cette célébration vient à point nommé au regard des pertes économiques enregistrées suite aux incendies survenus dans plusieurs endroits du pays. M. Ndayambaje a précisé que, dans le but de soutenir les actions des sapeurs-pompiers, le gouvernement burundais, appuyé par les partenaires au développement, ne ménagera aucun effort pour continuer à équiper les sapeurs-pompiers et à leur dispenser des formations de qualité afin de lutter efficacement contre ces incendies.
Les mauvaises installations électriques, une des causes
Quant au directeur général de la Protection civile et de la gestion des catastrophes, Anicet Nibaruta, la célébration de cette Journée est une occasion sans précédent de manifester le soutien et la reconnaissance du travail laborieux que mènent les sapeurs-pompiers du Burundi qui évoluent dans un contexte particulièrement marqué par l’insuffisance d’équipements et du matériel de secours ainsi que d’un personnel jeune et mais qualifié.
M. Nibaruta a fait remarquer que depuis la création du Service national de la protection civile en 2004, les sapeurs-pompiers gèrent presque quotidiennement des incendies. Leurs causes sont, entre autres, les courts-circuits, les mauvaises installations électriques, la défectuosité d’équipements électriques, les bougies non éteintes et les incendies criminels.
Selon le répertoire des incendies enregistrés depuis 2013 à nos jours, la mairie vient en tête avec un plus grand nombre d’incendies et enregistre des pertes économiques plus que les autres provinces réunies, a indiqué le directeur général en charge de la protection civile. Il a dit que les incendies sont classés parmi les risques majeurs qui affectent le pays, ce qui explique la nécessité des camions anti-incendie en nombre suffisant, des camions citernes et d’autres équipements y relatifs.
Des sensibilisations relatives à la souscription à l’assurance
M. Nibaruta a appelé premièrement le ministère en charge des infrastructures de contribuer en prenant des mesures adéquates étant donné que le Code des assurances exige que tous les bâtiments à caractère administratif et commercial doivent souscrire de manière obligatoire à l’assurance. Il a également lancé un appel à la Regideso de pouvoir mettre les bouches d’incendie (lieux d’approvisionnement en eau) en nombre suffisant dans les différentes localités. Et les sociétés d’assurance sont priées de développer une campagne de sensibilisation pour que les gens puissent être sensibles à la souscription à l’assurance.
Les cérémonies ont été clôturées par un exercice de simulation pour stopper un cas d’incendie.
Claude Hakizimana